Les Saviem S45 et S53 font partie de ces véhicules dont la longévité fut telle qu’ils ont rapidement fait parti du paysage automobile. Autocars du ramassage scolaire en milieu péri-urbain, autocars de l’armée… Retour sur l’histoire de cette série…
Dans les années 1960, le marché de l’autocar est convoité en France puisque les principaux constructeurs de poids-lourds sont présent comme Berliet et la lignée des PH, mais aussi les carrossiers dont Heuliez qui livre des autocars de sa conception. Chez Renault, la filiale poids-lourd s’appelle la Saviem, née en 1955 de la fusion entre l’activité poids-lourds du constructeur de Billancourt, Latil et Somua, et l’activité autocar n’est pas laissée de côté, preuve en est avec les rachats successifs de Chausson en 1959, puis Floirat en 1961.
A l’autocar Saviem ZR20 succède le SC1 lancée en 1960, mais les ventes de ce dernier ne sont pas à la hauteur des espérances. En conséquence, Saviem décide de moderniser le SC1 en remodelant les faces avant et arrière de son autocar. A l’avant, les phares deviennent rectangulaires, la calandre est plus large et déborde sur les flancs, et deux grilles situées au dessus du pare-brise panoramique permettent d’amener de l’air vers l’habitacle. Les premiers prototypes sont réalisés au cours de l’année 1963.
Une petite année sera nécessaire pour parfaire la mise au point de ce nouvel autocar, dévoilé au grand public au mois d’octobre 1964. Plus qu’un nouvel autocar, Saviem dévoile tout une gamme, la base débutant avec le S45 (pour 45 places, cela ne s’invente pas), une version rallongée nommée S53 (pour 53 places donc) et enfin, l’autobus S105 (si vous suivez, vous savez donc pourquoi…) destiné pour un usage urbain, reconnaissable par ses deux portes latérales.
La gamme S45/53/105 est disponible dès ses débuts avec deux moteurs, de base, on retrouve un moteur français, le Saviem 130M surnommé « Fulgur » et ses 6,8 litres de cylindrée et une puissance de 150Ch, un peu faiblarde pour mouvoir les 14,5 tonnes du véhicule. Au-dessus, la Saviem proposait un moteur six cylindres Diesel provenant de chez Man, qui propose 165Ch, mieux à même de déplacer correctement cet autocar, la clientèle ne s’y trompa pas car c’est dans cette version que la gamme S45 se vendra le plus. Avec le moteur allemand, on rajoutait la mention « GT » derrière la dénomination de l’autocar (S45 GT). Pour compléter le tableau, la gamme S45 offre la boite à six rapports de série.
Assez rapidement, la gamme S45/53 s’avère être un succès commercial, seule la variante S105 a eu du mal à trouver sa clientèle. Le S45 va rapidement conquérir les autocaristes pour qui Saviem lance, courant 1966, la version nommée « Excursion » qui se reconnait par ses voussoirs de pavillons (des fenêtres au-dessus des vitres latérales) conférant aux passagers une vue panoramique, mais surtout, une meilleure luminosité. A l’opposée, l’armée française fut une grande cliente de ce bus, dans sa version S45 la plus simple possible afin de transporter son personnel civil.
En 1976, la gamme S45/53/105 n’a quasiment pas changé depuis son lancement douze ans plus tôt, et face à la concurrence qui a affuté ses armes, Saviem commercialise désormais une version modernisée des S45/53/105. En fait, seule la face avant change en accueillant une large calandre en plastique noir intégrant les optiques, le pare-brise est agrandi et composé de trois parties et un nouveau pare-choc est monté. La structure et la mécanique ne changent pas, les Saviem S45, S53 et S105 repartent pour un tour. En 1978, après le rachat de Berliet, la Saviem est fusionnée dans un nouvel ensemble dénommé Renault Véhicules Industriels, la marque Saviem perdure encore mais les S45/53/105 reçoivent un R (pour Renault) après le chiffre (S45R, S53R et S105R).
En 1980, le blason Saviem disparait pour de bon, la calandre arbore désormais un losange. Le succès de cet autocar est toujours au rendez-vous, la RVI écoule toujours des centaines d’unités auprès de l’armée, et conçoit des séries adaptées pour la SNCF qui abandonne certaines lignes de train peu rentables par des autocars. Enfin, n’oublions pas les collectivités locales, Mairies et Départements, qui se portent acquéreur pour le transport scolaire. L’arrivée du FR1 en 1983 destinée aux autocaristes ne change pas la donne pour le trio S45/53/105 dont le succès ne faiblit pas.
Lors de sa 23ème année de carrière, le succès du Renault S45/53/105 est toujours au rendez-vous et, bien loin de la retraite, Renault décide de procéder à un second restylage de la face avant. Le temps de la calandre en plastique est terminé, la face avant est désormais en tôle, la calandre se réduisant à une simple lame de la couleur de la caisse située entre les optiques qui ont désormais un nouveau dessin plus fin. Mais la fin de carrière de cet autocar est proche et ce replâtrage doit lui donner quelques années de plus en attendant l’arrivée d’un nouveau car, le Tracer, qui fut lancé courant 1991.
Avec le Tracer, le Renault S45/53 n’a plus que quelques mois à vivre, le nouveau venu répond aux nouvelles normes tant en terme de lutte contre la pollution que de sécurité. C’est au mois d’octobre 1993 que le dernier autocar de la lignée S45/53 est produit, mettant un terme à une carrière qui souffle tout juste sa 29ème bougie. Véritable succès commercial avec 37.000 unités produites, le Saviem S45/53 a longtemps arpenté les routes, certains étaient même encore en service à la fin des années 2000 dans certaines municipalités rurales….
Dans le passé chez mon père on roulait avec des Isobloc toutes séries surtout le 655DHL de 1956 qui avait la marque SAVIEM , du Floirat, du Chausson et des Saviem (SC5 – ZR20 -SC1 – S45 et S53 et moi j’ai eu des E7 qui aurait dû sortir à la fin du Saviem Isobloc ZI20
Bonjour a tout les passionnée mais en vente le livret N-E 3030 conduite et entretient du car SAVIEM S45 S53 3° édition avril 1967 j’attends des prépositions sérieu photo sur demande
Bonjour
Pouvez vous me rappeller a quoi sevais les 2 petites clefs sur la tableau de bord de S 45 et le crois le 54 j’ai un trou de memoire
Merci infiniment chauffeur sur ses modeles pendent 15 aus mais depuis en retraite j’ai « perdu » la memoire !
Bonjour pierre
C’est la prise de baladeuse
Bonjour je suis à la recherche de la RTA ou manuel d d’atelier du saviem s53 de 1981(moteur 0846)
un vrai succès en Afrique c’etais le bus d’Abidjan autrefois jusqu’ici il n’y a pas eu de véritable remplaçant. tellement fiable il étais réputé incassable . il fais ses preuves chez nous et dans plusieurs capitales africaines. que de nostalgie
J’ai commencé sur s45 et s45 gt rustique mais efficace, pas pratique pour les bagages mon grand jeu c’était de synchroniser les essuies glace,
Un bon véhicule à conduire surtout en fin de carrière avec boite au planche après la boite a tiroirs. Celui que je conduisait était de 1985.