Après une R5 Turbo qui a marqué les esprits et ses bons résultats commerciaux, Renault est bien décidé à laisser ce modèle au catalogue, toutefois, son coût de production trop élevé pousse la Régie à présenter, courant 1982, la Renault 5 Turbo 2…
Octobre 1978, la Régie Renault dévoile une maquette de la future R5 Turbo lors du salon de Paris, une voiture qui fait de suite sensation. Destinée pour le Groupe 4 du championnat du Monde des Rallyes, la voiture fait un baptême en compétition lors du Tour d’Italie 1979 où la R5 Turbo joue à armes égales avec les Lancia Stratos. La version civile arrive en concession en juillet 1980 et dépasse les espérances en termes de ventes : prévue pour 400 exemplaires afin d’obtenir l’homologation en Groupe 4, ce sont pas moins de 802 unités qui furent produite sur l’année 1980.
Produite jusqu’en 1982, la Renault 5 Turbo coute hélas trop chère à la Régie, mais son succès en terme de ventes pousse Renault à faire perdurer le modèle. La solution est toute trouvée, la Renault 5 continuera sa carrière avec une seconde génération plus économique à produire. Ainsi, Renault enlève tout ce qui coûte cher, adieu les éléments de carrosserie en aluminium, troqués contre des éléments en acier provenant de la grande série des R5, la Turbo 2 affichera 30kg de plus sur la balance. Autre changement, l’habitacle signé Bertone est troqué pour celui, plus classique, de la R5 Alpine Turbo. Certes, la voiture perd en originalité, mais cela se ressent sur le prix, alors que la R5 Turbo était proposé au delà des 120.000 Francs, la Turbo 2 s’affiche à 102.000 Francs.
Lors de son lancement, la R5 Turbo 2 est disponible en plusieurs coloris : le rouge et le bleu de la R5 Turbo sont de la partie, accompagnés par un blanc nacre, marine, noir, argent et marron, un choix encore élargi en 1984 avec un blanc et un bordeaux. Les pare-chocs des R5 Turbo 2 sont désormais teints en noir quelque soit la teinte choisie par le client. Notons également la liste réduite des options : peinture métallisée et lèves-vitres électriques. Côté moteur, Renault ne change rien et reprend l’ensemble mécanique de la R5 Turbo, sans le faire évoluer niveau puissance.
La R5 Turbo 2 permet ainsi de faire perdurer un modèle excentrique jusqu’en 1986, un pari gagnant puisque Renault écoula 3.167 unités de cette seconde version de R5 Turbo. Notons en fin 1984 la production de 200 R5 Turbo dites « Type 8221 », réalisées afin de faire homologuer en compétition les R5 Maxi Turbo, avec un moteur de plus grande cylindrée. Bref, la carrière commerciale de la R5 Turbo fut une belle réussite, elle qui devait être une voiture pour homologuer une voiture en compétition, elle aura une carrière civile plus importe qu’une autre rivale française arrivée plus tard, la 205 T16.