Archives par mot-clé : renault rodéo

Renault Rodéo 5 (1981-1986)

             En 1981, la Renault Rodéo se renouvelle pour tenter d’affronter la Méhari, là ou le duo Rodéo 4 et 6 avait échoué. La Rodéo 5 se pare d’une robe moderne pour affronter les années 1980. Hélas, le marché de la voiture de plage était alors en déclin… 

RENAULT RODEO 5 (1)

            Si copier est facile, il est difficile d’égaler, Renault l’apprendra à ses dépens avec la Rodéo. En mai 1968, alors que la jeunesse est dans la rue, deux constructeurs français lancent des voitures de plage, Renault avec la R4 Plein Air conçue avec l’appui de Sinpar, Citroën avec sa Méhari imaginée par Roland de la Poype. Cette dernière rencontre un succès insolent pendant que la R4 Plein Air fait du surplace, la Régie Renault répond dès 1970 avec la Rodéo 4, conçue avec son partenaire Teilhol (alors Ateliers de Construction du Livradois) Trop proche de la Méhari, peu mise en avant par le réseau de distribution, la Rodéo reste en retrait par rapport à sa rivale au double chevrons, malgré même le lancement dès 1972 d’une Rodéo 6.

Renault Rodéo 4 (4)
1970 : Teilhol propose à Renault la Rodéo 4

            A la fin des années 1970, Renault et Teilhol sont bien obligé d’admettre que sa Rodéo ne marche pas aussi fort que la Méhari. Teilhol, qui a la charge financière de la production de la voiture (Renault s’occupant de la commercialisation et du service après-vente), cherche à convaincre le public et travaille alors sur une version plus moderne de la Rodéo, une version qui doit également être moins chère à produire. Pour cette nouvelle Rodéo, qui portera la dénomination « Rodéo 5 », Teilhol conçoit une structure tubulaire sur laquelle viennent se greffer les éléments en polyester, une technique qui permet de diminuer les coûts de production tout en améliorant la rigidité de la voiture. Un combo gagnant…

RENAULT RODEO 5 PLEIN AIR (1)

                 A partir de septembre 1981, la Rodeo 5 prend la place des Rodeo 4 et 6 dans le catalogue de la Régie Renault, la voiture est toujours construite sur une base de Renault 4 mais s’équipe de quatre cylindres en ligne de 1.108cm3 offrant ses 34 chevaux. La ligne de la Rodéo 5 est résolument moderne en adoptant des formes anguleuses et une face avant composé d’un bloc, sorte de pare-chocs sur lequel se greffe les optiques et les clignotants. la Rodéo 5 fut proposée en deux versions, la « Plein Air », entièrement découvrable et sans portes (qui sont remplacées par des chaines) et la « 4 saisons » équipée de portes et vitres.

RENAULT RODEO 5 (3)

                  Chaque année, la Rodéo propose un seul et unique coloris, l’année 1982 adopte l’orange, pour 1983, la Rodéo arbore une robe vert tilleul, l’ocre jaune pour 1985 et l’ivoire en 1986. Malgré les efforts de Teilhol et de Renault, la Rodéo 5 n’amène pas les ventes escomptées, et sur le millésime 1984, on tenta bien de dynamiser la gamme avec deux séries spéciales : la Rodéo « Hoggar » et la Rodéo « Sologne ». Aucune ne laissa un souvenir impérissable. Il faut dire que le marché de la voiture de loisirs était sur le déclin, la Citroën Méhari voyait ses ventes diminuer très fortement depuis le début des années 1980.

RENAULT RODEO 5 (2)

                  1986 fut la dernière année de la Rodéo, les ventes n’ayant jamais été à la hauteur des espérances, Renault arrête sa diffusion. La période était compliqué pour la Régie Renault dont la dette était abyssale et qui subissait à la fin de l’année 1986 la mort du PDG Georges Besse. Renault coupait les branches sans avenir : l’aventure américaine … et la Rodéo, laissant alors Teilhol dans d’importantes difficultés. Si Teilhol se tourna alors vers Citroën pour proposer la Tangara puis la Théva, le coup fut fatal à Teilhol qui fit faillite en 1990.