Nombre de passionnés pensent la 2CV Spot comme étant la première série limitée, en réalité, elle n’est que la seconde en Europe, et loin d’être la première à l’échelle mondiale. Mais avec sa décoration atypique et pimpante, la 2CV Spot dispose des atouts pour se démarquer, que nous tenterons de vous présenter…
C’est en Avril 1976 que Citroën présente la 2CV Spot, Citroën est novateur car cette voiture est une série limitée : elle ne sera produite qu’à 1.800 exemplaires seulement, pas une de plus pour la France. Une formule marketing qui permet de dynamiser un modèle tout en poussant la clientèle à se presser dans les concessions. Mais pour autant, Citroën se fait doubler de quelques jours par Simca qui, avec sa 1000 Extra, présente la première série limitée européenne.
Mais au fait, quelle mouche à piquée Citroën pour lancer une série limitée ? Si l’échelle commerciale d’une telle opération est le facteur déterminant, Citroën la légitime dans sa communication pour célébrer le 5.000.000ème exemplaire de 2CV et dérivés vendu.
La 2CV Spot dispose d’une livrée spécifique et reconnaissable entre mille, elle est l’œuvre du jeune styliste Serge Gevin qui lui offre une livrée blanche et orange, deux teintes dans le ton de l’époque. Le tout reste toutefois assez sobre, l’idée est de donner un esprit « vacancier » à cette 2CV puisque à l’origine, le projet devait donner naissance à une « 2CV Transat », mais le terme « Spot » lui fut préféré.
La Spot se pare également d’un intérieur spécifique : les fauteuils sont orange, les panneau de porte rayés blanc et orange, mais surtout, elle est équipée d’une toile qui vient se positionner sous la capote, un tendelet qui permet de se protéger du soleil. Il s’agit là du seul équipement rajouté à cette 2CV, mais aussi le plus rare de nos jours.
En revanche, la base de la Spot est la frêle 2CV4, version équipé du petit moteur bicylindre de 435cm3, qui n’offre que 24cv et ne permet qu’un 102km/h de vitesse de pointe. Mais cette opération est aussi réalisée pour rendre la 2CV4 attractive face à la 2CV6 et ses performances bien meilleures.
La 2CV Spot est donc commercialisée à partir du 5 Avril 1976, Citroën communique assez peu sur la voiture, excepté quelques dépliants publicitaires avec comme seules illustrations une série de photos réalisée à Honfleur. Mais la voiture connait un important succès, les 1.800 exemplaires français se sont écoulés en .. Six jours seulement ! A l’étranger, la Spot est aussi proposée au Bénélux, en Suisse et en Allemagne, avec parfois des exemplaires numérotés ou réalisés sur la base de la 2CV6 ! Mais seules 200 unités ont été commercialisées en dehors de nos frontières.
Reste une donnée, le prix : la 2CV Spot était commercialisée 13.600 Francs, contre 13.352 Francs pour la 2CV4. Un prix plus élevé mais qui offre une voiture rare, reconnaissable entre mille, des fauteuils avant séparés et un tendelet. Aujourd’hui, trouver une 2CV Spot est une chose difficile, entre réplique et sauvegarde des rares modèles conservés par leurs propriétaires… sans oublier la côte élevée de cette version que tout le monde retient comme la première…
Je suis heureux propriétaire d une 2cv4, que je remets d origine en jaune cedrat. Et son moteur de 435cm3 et pour le moment assez costaud. En effet il faut tirer dedans, mais avec 49000kms au compteur elle marche très bien. Je lui prépare une seconde vie !!! 😉
Comme il est indiqué justement dans l’article, une des raisons du lancement de la Spot était d’écouler des mécaniques 2CV4 qui se vendaient beaucoup moins bien que la 6. A juste titre, parce que quand même plus agréable sur route tant au niveau de la « nervosité » du moteur que de sa souplesse à bas régime. Avec le 435, il fallait être toujours haut dans les tours au détriment de la longévité et de la consommation. De plus ce moteur était dépourvu de filtre à huile. De toutes les versions du bicylindres, le 435 est la plus fragile. Il tenait bien s’il n’était pas trop sollicité. Encore qu’en 1976, un copain a acheté une Spécial jaune cédrat, et il martyrisait sa voiture, intermédiaires poussés à mort en permanence, et conduite brutale à l’époque j’avais une GS X2 et je me rappelle l’avoir suivi à 120 au compteur dans de fortes descentes. et pourtant son moteur a tenu.il l’ a gardée 4 ans ainsi. Ensuite je ne sais à qui elle a été vendue et combien de temps encore elle a roulé.