Dans les années 1950, les artisans sont nombreux en France à tenter de vendre des voitures sportives de leur propre cru, assemblée à partir de pièces provenant bien souvent de la grande série. L’Arista Passy est de celles-là, avec l’aspect luxe en plus…
Arista n’est pas le constructeur le plus connu, et pour cause, sa production se limite à une petite centaine d’exemplaire sur une période de dix ans. La marque est fondée en 1953 par Raymond Gaillard, concessionnaire Panhard à Paris dans le Grand Garage Molière, il est aussi pilote à ses heures perdues, et depuis le tout début des années 1950, il finance le petit constructeur Callista qui commercialise un roadster sur une base de Panhard Dyna. L’arrivée de la Panhard Junior (lire aussi : Panhard Junior) en 1951, moins chère, met un terme à l’aventure Callista.
Néanmoins, Raymond Gaillard n’est pas du genre à lâcher l’affaire, en 1953, il fonde donc le constructeur Arista sur les ruines de Callista et relance la commercialisation du roadster Ranelagh, désormais renommé Le Mans. De cette dernière fut extrapolé un coupé nommé Rallye, dans l’attente du nouveau coupé Passy qui est dévoilé lors du salon de Paris 1954, et réalisée sur la base de la nouvelle Panhard Dyna Z (lire aussi : Panhard Dyna Z). La ligne de la voiture est plus séduisante que les productions d’Arista d’alors, elle semble être une évolution de l’étude réalisée par Callista quelques années auparavant, le coupé Auteuil, restée sans suite.
Comme nombre d’artisans de l’époque, le coupé Passy est équipée d’une carrosserie en résine de fibre de verre, un procédé récent qui est plus simple à mettre en oeuvre pour les artisans automobiles. Courant 1956, le coupé Passy est modifié pour préparer sa mise en production, le véhicule adopte désormais une calandre simplifiée, abandonne l’ensemble de ses éléments chromés, et des pare-chocs sont montés en vue de l’homologation.
Hélas, en raison d’un prix de vente prohibitif, l’Arista Passy ne se vend qu’au compte goutte, pour ne pas dire qu’elle ne se vend pas. En face, le constructeur D.B. (lire aussi : Deutsch & Bonnet) offraient des voitures plus rapides à un prix moins élevé qui obligeait l’Arista Passy à faire de la figuration. En 1958, le pavillon de la Passy est réhaussé pour faciliter l’accès aux places arrières, une évolution qui fait perdre toute sa grâce à la voiture. Proposée à la vente jusqu’en 1963, seuls 4 à 5 exemplaires de la voiture ont trouvé preneur, autant le dire, rien. Mais cela n’empêcha pas Arista de proposer une nouvelle voiture au début des années 1960…
Bonjour, j’ apprécie beaucoup l’ initiative de publier ces textes sur un sujet qui m’ intéresse énormément. Toujours de belles découvertes ! néanmoins, pourquoi laisser passer autant de fautes d’ orthographe et de phrases mal tournées. Une relecture par un bon correcteur avant mise en ligne serait bienvenue. Merci encore pour les sujets abordés et les photos ! VB
Jamais entendu parler jusqu’à ce que j’en ai une sous le nez au rassemblement de Gournay sur Marne le 20/09/20.
Jamais jusqu’à ce soir, je n’avais entendu parler de ce véhicule! Bonne soirée!
Il y en a une ce WE au rassemblement européen du Club Panhard et Levassor à Erdeven près de Carnac et de Quiberon.