Le Renault TRM10000 est un camion militaire produit par RVI (Renault Véhicules Industriels) à partir de 1985 à destination de l’armée française afin d’en faire un camion d’artillerie. Produit à un peu plus d’un millier d’exemplaire, ce camion quitte petit à petit les casernes pour une retraite plus ou moins paisible. En rang et découvrons ensemble ce camion…
Le Renault TRM10000 est développé spécifiquement pour l’armée française sur la base du Renault TRM9000 qui était destiné à l’export, lui-même découlant du programme Berliet GBD. En effet, l’origine du TRM10000 se fait du côté de chez Berliet, avant la fusion des acteurs français du poids-lourds pour former RVI.
En effet, dans les années 1970, l’armée française cherche un nouveau camion de taille moyenne pour remplacer les premiers Berliet GBC livrés au début des années 1960. Berliet participe bien évidement à cet appel d’offre avec un nouveau camion, le GBD, et si ce dernier remporte haut la main les différents tests que l’armée fera éprouver aux prototypes, le choix final se porte pour un concurrent, le Saviem SM8 qui s’appellera TRM4000 dans sa variante militaire. Coup dur pour Berliet car le choix du Saviem se serait fait pour des raisons politiques, mais officiellement, c’est le prix inférieur du TRM4000 qui aura fait la différence.
Pourtant, Berliet avait des atouts, et notamment celui d’avoir décliné une gamme autours du GBD, le GBD 4×4 avec quatre ou six tonnes de charge utile selon les versions, mais aussi le GBD 6×6 qui pouvait transporter neuf tonnes de matériel. Avec cette dernière variante, Berliet pouvait également espérer que l’armée les achète pour remplacer les anciens Berliet GBU 15. Puis vient l’intégration de Berliet dans la nouvelle entité RVI, et la nouvelle dénomination du GBD 6×6 : TRM9000.
Le TRM9000 connaîtra une belle carrière à l’export, mais aucun exemplaire n’intégrera les rangs de l’armée. Dans les années 1990, quand le besoin de remplacement des GBU 15 se fait présent, l’armée demande à RVI de lui proposer un véhicule de 10 tonnes de charge utile afin de convenir aux opérations du génie; mais aussi pour tracter les pièces d‘artillerie les plus lourdes. Et voilà comment du TRM9000, l’on passe au TRM10000. Entre les deux, quelques modifications sont a citer, outre la charge utile, le TRM10000 reçoit une transmission spécifique (boite de vitesses, boite de transfert et les ponts sont étudiés pour un usage militaire) et son autonomie est améliorée vis-à-vis du TRM9000.
En dehors de ces éléments mécaniques, le reste des équipements est repris sur la gamme civile de RVI, un impératif demandé par l’armée depuis quelques décennies afin de diminuer les coûts d’achats, mais surtout d’entretien. Cela n’empêche pas au TRM10000 d’avoir une cabine militaire, qui pouvait être bâchée ou recouverte d’un hard top, laquelle peut être basculée vers l’avant pour les opérations de maintenance.
Sous cette cabine, c’est un moteur six cylindres que l’on retrouve, le Renault MIDS 06.20-45 développant 260Ch, qui offrait un couple intéressant pour effectuer des missions hors des sentiers battus, et qui permettait également de rouler à vitesse soutenue : 89km/h en vitesse maximale sur route. Côté franchissement, le TRM10000 pouvait gravir des pentes de 60% ou rouler sans autre préaration dans 1,2 mètre d’eau. Reste à évoquer l’autonomie et les 1.200km que pouvait parcourir avec un seul plein ce camion, malgré une consommation moyenne aux alentours des 50 litres aux 100.
Remplissant toutes les conditions demandées, l’armée passe commande pour 178 TRM10000 courant 1985, la production de ce camion démarre alors. Une nouvelle commande portant sur 759 camion est passée en 1987. La production de ce camion semble d’être arrêtée en 1995 après environ 1.000 unités, alors que le programme initial prévoyait 5.000 exemplaires.
Pour autant, le TRM10000 fut décliné en différentes versions, la version de base dite « cargo » était destinée au transport des pièces d’artillerie ou de 20 hommes. Puis diverses versions spécialisées sont crées, notamment pour les besoins du génie : dépanneuse lourde, transport de pont flottant, plateau, et même un tracteur routier, qui prendra plus tard le nom de TRM700-100.
Le TRM 10000 est toujours en service au sein de l’armée de terre en 2017
Très intéressant. Merci pour ces reportages. Dommage que je n’arrive pas à charger les photos.
Moi idem;les photos sont remplacées par des rectangles blancs
Nous sommes désolé de ce dysfonctionnement. Sur quelle machine visitez-vous le site (ordinateur/tablette/portable) avec quel navigateur et quel système d’exploitation ?
Est-ce que toutes les photos sont remplacées par des rectangles blancs ou certaines arrivent à s’afficher ?
Cordialement
Alex »
J’ai essayé sur plusieurs navigateurs et nous n’avons pas ce problème ici. Sur quelle machine visitez-vous le site ? Ordi, tablette, portable ? Et quel navigateur ?
Nous essayerons de régler ce problème le plus rapidement possible.
Alex »