Renault Ondine (1961-1963)

          Présentée au milieu des années 1950, la Renault Dauphine s’est rapidement imposée sur le marché français comme la berline populaire et y obtient un succès commercial qui n’a rien à envier à la Renault 4CV. Pour compléter la gamme, la Régie sort l’Ondine au début des années 1960 pour viser une clientèle à la recherche de confort… 

Renault Ondine (2)

           C’est en 1956 que Renault présente la Dauphine, petite berline populaire dérivée de la Renault 4CV dont elle hérite de la base mécanique et de l’architecture, à savoir une coque autoporteuse et moteur à l’arrière. Avec ses nombreuses qualités et son prix bon marché, les ventes de la Dauphine explosent : 78.000 unités en 1956, 188.000 en 1957… 400.000 en 1960 ! Avec un tel succès, Renault pourrait se reposer sur ses lauriers mais il n’en est rien, la Régie prépare sa remplaçante pour 1962, ce sera la Renault 8.

Renault Ondine (1)

          En attendant, la Régie décide de monter en gamme, peut-être pour préparer le terrain à la Renault 8, mais aussi pour viser une clientèle plus large à l’heure où Renault allait présenter sa populaire Renault 4 qui risquait de cannibaliser les ventes de la berline. C’est ainsi que la Renault Ondine est présentée en 1961 et produite pour le millésime 1962.

renault ondine - interieur (1)

           La Renault Ondine, c’est ni plus ni moins qu’une Dauphine à la finition plus soignée, dans l’habitacle, la voiture s’équipe d’une moquette plus épaisse, d’une planche de bord noir mat, de fauteuils avant au dossier inclinable, et un volant plus soigné !  Côté équipement, notons la présence d’un lave-glace, plutôt rare dans cette catégorie. L’extérieur de la voiture reçoit un traitement discret avec des teintes majoritairement métallisées, un double pare-choc avant, des butoirs à l’arrière, une barre chromée sur la jupe arrière et de larges logo « Ondine ».

renault ondine - interieur (2)

            Pour la mécanique, la Renault Ondine peut s’équipe du simple moteur de la Dauphine, le quatre cylindres en ligne de 845cm3 qui développait 31Cv, mais avec une boite à quatre rapports montée de série, un élément qui vise à faire la différence vis à vis de la Dauphine. En option, le client pouvait opter pour la version Gordini qui recevait un moteur préparé pour développer 40Cv, permettant à la voiture d’atteindre 130km/h en vitesse de pointe contre 115km/h pour l’Ondine de base.

          Bref, la Renault Ondine est la voiture qui marque l’aboutissement de la Dauphine, avant que la Renault 8 ne prenne sa place. Si la voiture présente un très bon niveau de confort, la mécanique dans sa version basique est un peu juste pour le modèle et avait fait l’objet de critiques en son temps, heureusement que la version Gordini était là. Produite durant deux millésimes, la Renault Ondine s’efface en 1963 après 66.000 unités produites. une rareté qui fait aujourd’hui l’intérêt du modèle, dont la cote reste soutenue…

16 réflexions sur « Renault Ondine (1961-1963) »

  1. Salut les copains… D’automobile ancienne.com

    Il me semble bien, mais ne trouve pas la réponse exhaustive sur le net, sans retourner la totalité de mes archives papiers, avoir lu quelque part : que l’Ondine en plus de la boîte 4 venant de la dauph’ gord, bénéficiait zussi en « innovation » notable a ce niveau de gamme (d’un point de vue contextuel à l’époque), des freins à disques (pleins/ non ventilés …) Et étriers sur les 4 roues > à voiles ajourées. Par rapport à la Dauphine « standard » à jantes « voile plein ». Tout du moins un peu avant, ou autour l’année de la sortie de la Renault 8… Idem Floride S et caravelle (forcément contemporaine pour cette petite derniere) 1963…?. Mais me semble -t-il en aurait bénéficié avant, de mémoire/et selon la politique du « mulet », chère a Renault.
    Aussi d’ordre plus cosmétique, la coquette d’Ondine aurait arboré des teintes métallisée de série ou en option? À l’instar de la Gordini de 40cv d’un…
    Ceci dans l’espoir de vous aider à différentier plus facilement les simples dauphines des vraies Ondine, et des fausses/bonnes des mauvaises imitations.
    Merci pour les détails de garnissages intérieurs et de lave-glace -non électrique? A poire j’imagine?
    Attention aux distinguo des « doubles » pare-chocs tubulaires… Encore différents des modèles exports. U.S. à grands phares, à verre non concave… Et cligno carré position.
    Bref n’étant pas spécialiste du modèle « Dauphine » voudriez-vous bien m’éclairer simplement, sur la partie immergée de l’iceberg du freinage de l’ondine d’origine. Encore merci.

    * Mon père a eu une Dauphine corail sans sac de sable et à tambours roues étoiles, dans les années 60 après une traction 11 familiale et une Fiat 500… Et il est toujours vivant et bien de ce monde 😉 nonobstant le commentaire du départ sur les dauphines et frégates, certes pas modèle de tenue de route. Les clients de 911, coccinelle et nsu comme Hillman ont la décence de ne pas se plaindre de la perte d’être chers. A titre posthume, Désolé. On en connaît qui sont pas mort d’accident de Renault 5… À part la voiture!

    Vous souhaitznt à tous bonne réception.

  2. Elle a été ma première voiture en 1973.
    C’était un modèle millésime 1962 gris métallisé ,intérieur rouge avec toit ouvrant que mon parrain avait achetée neuve et m’avait offerte.
    Une seconde identique m’a ensuite été donnée par un voisin ainsi qu’une ondine Gordini blanche moteur hs mais les 2 me servant de magasin de pièces détachées m’ont permises de faire rouler la première pendant 2 ans 1/2 sans frais.
    La tenue de route ne m’a jamais posé de problèmes .La conduite rapide sur routes sinueuses mouillées nécessitait simplement de jouer légèrement entre l’accélérateur et le volant de direction mais sans plus.
    Elle totalisait 75000 kms lors de la prise de possession et je l’ai donnée en 1975 à 130000 kms avec le moteur d’origine sans aucune réparation effectuée sur ce moteur.
    J’en garde un très bon souvenir.

  3. Mon père a eu une Ondine et il l’a gardé bien longtemps .Elle était bleue  » Roi » et par rapport à la dauphine , elle avait 4 vitesses !!!! Increvable cette voiture , on partait en vacances chargé dans le coffre avant et la galerie , plus la remorque ou il y avait la toile de tente a 6 places …elle nous a toujours emmener a bon port , sans aucun soucis mécanique et ramener al a maison !!!! Une sacrée voiture !!!!

    1. Bonjour j’en ai une très belle à vendre 9500€ rien à faire dessus entièrement d’origine je suis du lot et Garonne merci

  4. Bonjour! mon père a eu une Dauphine. Et s’en est séparé rapidement! la raison? tenue de route effroyable! pas question de rouler a 100km/h! ça partait de l’avant et il a fini par y installer des sacs postaux remplis de sable! je m’en souviens.
    Après il a eu une 404 berline, nettement plus sûre. L’acquéreur de la Dauphine a eu un accident 3 mois après – sortie de route dans un virage – d’où il sortit estropié.
    Sinon c’est une très belle voiture je la préfères a la Frégate, qui elle aussi avait une tenue de route…..hazardeuse!

    1. Apparemment non, la Frégate était louée pour son comportement routier, tenue de route très bonne, suspension, freinage, confort.
      Enfin, bon, je ne l’ai pas essayée, ce sont des lectures…

  5. Contrairement à ce qui est dit plus haut, le volant de l’Ondine n’est pas celui de la Floride ou caravelle ! Ces derniers sont beaucoup plus « tulipés » et ne sont pas interchangeables !

  6. Il semblerai que cette version soit le résultat des invendus américains, le nom Ondine étant choisi en raison de ce que ces voitures avaient effectué un aller retour sur l’océan avant de rejoindre les concessions… 0 km au compteur en ayant déjà parcouru 12000 !

    1. Bonjour,
      La lecture sur le dossier de la Dauphine m’a beaucoup intéressé, mais je ne pense pas que l’Ondine ait été présentée à la vente aux USA. Les phares des versions US étaient des 180 de diamètre et ceux de l’Ondine étaient des 160. Par ailleurs, il est possible que les modèles invendus (à cause d’un réseau inexistant) furent rapatriés et leur caisse reconditionnée pour devenir des 1093.

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