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Saviem-Renault Gamme SG (1965 – 1982)

        S’il y a bien un utilitaire que les petits artisans, maçons et autres transporteurs ont possédé, c’est bien les petites camionnettes de la Série SG chez Saviem et Renault. Souvent livrés avec une robe bleue, les SG2 et autres dérivés ont pendant longtemps fait parti du paysage automobile français. Cap sur l’histoire de ce bleu de travail…

                  Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, la France se reconstruit et le besoin d’utilitaires est important, les constructeurs nationaux se voient attribuer par le gouvernement par le Plan Pons des gammes de véhicules, Renault fraîchement nationalisé  est sélectionné pour concevoir des utilitaires entre 1.000kg et 1.400kg. Dès 1945, une nouvelle gamme naît chez Renault avec le 1.000kg, suivi du 1.400kg en 1949. Surnommés au début des années 1960 Goélette et Galion, cette série perdure jusqu’en 1965 après 124.570 exemplaires commercialisés, une véritable réussite.

               En juin 1965, Renault dévoile les remplaçants des Goélette et Galion, les Super Goélette (SG2) et Super Galion (SG3). Ces derniers présentent une nouvelle cabine reprenant le style des Renault S7/S8/S9 présentés un an plus tôt, aux formes arrondies avec pare-brise bombé, calandre trapézoïdale en trois parties, phares ronds. Dans l’habitacle, le levier de vitesses prend place derrière le volant, tandis que sur le plan technique, les roues avant sont indépendantes avec amortisseurs télescopiques.

                La gamme SG est dès ses débuts commercialisée sous la marque Saviem accolée à la marque Renault. La SAVIEM avait été fondée en 1955 par la fusion des activités poids-lourd de Renault aux sociétés Latil et Somua. C’est dans l’usine d’assemblage à Blainville sur Orne, en Normandie, que sont assemblés les Renault-Saviem SG.

             A la fin de l’été 1966, Renault retouche la face avant de sa gamme SG : le pare-brise est plus grand, la calandre est désormais en une seule partie et les optiques prennent place dans des niches désormais plus prononcées.  L’année suivante, ces mêmes optiques deviennent rectangulaires.

Saviem SG2 1967 (1)

                En 1967 toujours, la gamme SG est élargie avec une version quatre roues motrices, et une version traction à plancher de chargement abaissé nommé SB2 destiné au travail en milieu urbain. Enfin, une version Diesel apparaît avec un moteur Alfa Romeo, en échange, les SG sont produit en Italie sous le blason Alfa Romeo (lire aussi : Alfa Romeo A15).

               L’année 1967 est riche en collaboration car SAVIEM signe un accord avec l’allemand M.A.N. pour disposer des moteurs et de la cabine du futur Saviem H32, en échange, M.A.N. peut vendre la gamme SG sous son propre blason. Toujours en 1967, un accord est conclu avec le tchécoslovaque AVIA qui obtient la licence de la gamme SG pour l’Europe de l’Est.

                 A compter de l’année 1970, le logo Renault disparaît pour laisser la seule dénomination Saviem sur la gamme SG.  En 1969, le SG5 apparaît, il s’agit d’un SG4 avec roues arrières jumelées. Une boite automatique à trois rapports est disponible en option dès 1971. En 1973, une nouvelle variante est lancée : le SG3 qui est, à l’instar du SG5, un SG2 à roues arrière jumelées.

                      En 1977, la gamme SG est une nouvelle fois modernisée avec, comme principale nouveauté, la calandre en plastique noir qui donne un coup de jeune au véhicule. Puis, le 21 avril 1980, les marques SAVIEM et BERLIET dont réunies sous la dénomination « Renault Véhicules Industriels« , les SG sont désormais commercialisés sous cette nouvelle marque pendant encore deux ans, avant l’arrêt de leur commercialisation en Europe occidentale en 1982, les Renault Master et la Gamme B alors prennent la suite.  Toutefois, la production des SG ne s’arrête pas pour autant et perdure pour l’exportation en Afrique où le véhicule y est apprécié. La production, un temps réalisée par Renault Véhicule Industriel, fut par la suite transmise au partenaire AVIA.