Pendant longtemps, le Mecanic’Passion de Saint Mathieu était une pointure des rassemblements haut-viennois, l’un de ceux capables d’attirer plusieurs centaines de véhicules sur une journée. Il faut dire que géographiquement, Saint Mathieu pouvait compter sur les clubs de la Haute-Vienne, de la Charente et de la Dordogne pour offrir un plateau renouvelé chaque année. Et au-delà d’un simple rassemblement statique, le Mecanic’Passion envahissait les rues du village hôte et des ballades étaient organisées. De mémoire, la dernière édition a eu lieu en 2019, puis elle n’avait jamais repris après le confinement lié au Covid19. 

Le retour de Mecanic’Passion

                  Depuis l’arrêt de Mecanic’Passion, il y avait un manque. Le voilà comblé par le New Mecanic’Passion qui se tramait depuis la fin de l’année 2022. Pour cette nouvelle formule du Mecanic’Passion, on change de site : terminé le centre-ville et son stade, bonjour le Lac de Saint Mathieu. Un magnifique cadre préparé avec soin par la municipalité de Saint Mathieu. On change de date aussi, le premier week-end de Septembre laisse sa place au premier week-end de Juin.

               Un choix audacieux, en concurrence avec d’autres rassemblements sur le secteur (les Ferrari au Vigeant attirent les passionnés de voitures, l’interclub à Mourioux Vieilleville au sud de la Creuse occupe les clubs, et le mensuel de Limoges a su attirer foule le dimanche matin), mais la thématique autour des voitures américaines a su faire écho auprès des passionnés et se démarquait des autres évènements. De l’avis des organisateurs, le New Mecanic’Passion fut une réussite puisque c’était pas loin d’une centaine de véhicules anciens réunis. L’ambition est désormais de faire perdurer cet évènement… On le souhaite ! 

Un air d’Amérique à Saint Mathieu 

                  C’est donc les voitures américaines qui étaient mise à l’honneur. Il faut dire que Mecanic’Passion a toujours su compter sur la fidélité des passionnés de voitures provenant d’outre Atlantique. Elles constituaient facilement 3/4 des véhicules présentes, offrant un beau panorama de l production américaine. L’une des plus connues en France est certainement la Ford Mustang, le modèle y était fortement représenté. Que des modèles de la première génération, celui qui a marqué les esprits, avec des modèles entre 1965 et 1969. 

L’autre représentation que l’ont se fait des voitures américaines, c’est les grosses berlines extravagantes aux ailes arrières s’étirant vers le ciel et profusion de chrome. Les Mercury rentrent bien dans cet imaginaire, les deux représentantes de la marque étaient des berlines Monterey dont une de 1964 reconnaissable à sa lunette arrière inversée. 

Les Buick ne sont pas en reste, avec cinq berlines de la marque qui permettent de retracer l’évolution du style US de la fin des années 1930 jusqu’aux années 1970. Soit les grandes heures de l’automobile made in USA. 

Et que dire de cette DeSoto Fireflite 1957 ? Tout y est, entre ailes arrière  proéminentes, pare-brise panoramique, et les éléments chromés présents un peu partout sur la carrosserie. 

Assez peu de Cadillac lors de mon passage le dimanche matin, mais ce coupé série 62 de la fin des années 1940 suffit amplement avec ses dimensions hors norme. 

On passe chez Ford, marque mondiale, je vous fait un pêle-mêle des voitures américaines et européennes. 

Celle-ci était présentée comme une Auburn Speedster. Mais je ne saurais hélas vous en dire plus. 

Quittons un peu les américaines pour revenir sur notre production européenne. Lors de mon passage, la doyenne du rassemblement était cette magnifique Peugeot 401. 

On reste chez Peugeot avec un superbe utilitaire D4B, un fourgon qui trouve son origine chez Chenard & Walcker avant que la marque ne soit reprise par Peugeot. On oublie par la présence d’une berline 403. 

Du beau monde chez Renault, avec quelques Renault 4 présentes, mais aussi une Renault 8 Gordini, ou encore une Renault 10 Major.  Plus récente, une Fuego GTS pouvait attirer l’œil des visiteurs, et les utilitaires au losange étaient représentés par une Goélette. 

Peu de Simca malheureusement, seulement une 1000 et un coupé 1200S modifié. 

Un peu plus de monde chez Citroën, de la 2CV bien évidement, dont une magnifique Charleston. Pour le reste, c’est de la Citroën hydraulique : DS, SM et CX. 

Un coupé Matra 530 LX. 

Côté italiennes, ce n’est pas un mais deux Alfa Romeo Spider Coda Longa présent sur le plateau.

La production allemande était principalement représentée par Volkswagen, il y avait de la Cox, un Karmann Ghia cabriolet et deux Golf de première génération, toutes deux des cabriolets. On note aussi la présence d’une BMW 2002 TI.

Repartons aux Etats-Unis avec la marque Chevrolet, les coupés Camaro et Corvette étaient de la partie, ainsi qu’un pick-up Apache de 1968. 

Chez Pontiac, on avait du coupé TransAm, ainsi qu’un cabriolet Le Mans et une impresionnante La Parisienne. 

Une berline Dodge, et un cabriolet Chrysler Le Baron. 

On passe aux voitures plus récentes avec la présence d’une Renault Clio V6 Ph.2, mais aussi une Ford Mustang moderne et une Ford F150. 

Lors du Mecanic’Passion, on avait une exposition de tracteurs anciens. La chose est renouvelée dans le New Mecanic’Passion, avec réussite puisque une grosse dizaine de tracteurs étaient présentés. Vendeuvre, Renault, Someca, McCormick… On fait un détour sur un Porsche Diesel et l’impressionnant International 1566 (dont on vous laisse apprécier les dimensions avec la chaise à gauche).

Comment ne pas s’arrêter devant cet étonnant attelage composé de deux tracteurs Someca : le Bi-Som-Trac 1000.

On termine avec une impressionnante collection de motoculteurs Staub.