Courant 1984, quand la Renault Supercinq est sur la fin de son développement, la Régie commence à opérer une transition en douceur en simplifiant la gamme de la R5 en prenant la dénomination « Lauréate ». La gamme se résume alors à quatre versions dont une sportive, la Renault 5 Lauréate Turbo.
Mars 1984, la Renault 5 n’a plus que quelques mois à vivre car sa remplaçante, la Supercinq, arrive au stade de l’industrialisation. Pour Renault, la R5 fut une voiture importante, un succès immense avec plus de 5,5 millions d’unités ! Alors pour donner un dernier souffle au modèle qui a déjà 12 ans, Renault opère une simplification de la gamme qui voit le nom « Lauréate » apparaître à côté de la dénomination « Renault 5 ». Seules les versions L, TL et GTL sont maintenues avec un équipement amélioré.
Mais la Renault 5 a aussi marqué l’histoire des voitures sportives, la première version digne de ce qualificatif fut la R5 Alpine lancée en 1976, peu de temps après une certaine Golf GTI. Désormais, les sportives ne sont plus des berlines comme l’ont été la R12 Gordini, mais des petites voitures plus légères. Puis la R5 se voit greffer un turbo pour devenir R5 Alpine Turbo, sans oublier la « supercar » R5 Turbo. Alors forcément, Renault rend également « hommage » aux versions sportives en ajoutant une quatrième version à la gamme Lauréate : la Lauréate Turbo.
La Renault 5 Lauréate Turbo n’est en réalité qu’une R5 Alpine Turbo simplifiée, la voiture dispose d’un pare-choc avant avec jupe et antibrouillards, des phares H4 allogènes, un logo turbo sur la calandre, des jantes type sport. Lauréate oblige, cette version reçoit quelques décorations extérieures : un filet sur les côtés et quelques stickers « Lauréate » placés sur le capot et le hayon. Le nuancier se pare quant à lui de teintes inédites sur les R5 sportives comme un beige ou un marron. L’équipement n’est pas avare : quatre freins à disque, compte-tours, mano de pression d’huile et de turbo, volant à trois branches, fauteuils pétales… Renault fait seulement l’économie d’un poste radio mais propose toutefois le pré-équipement radio.
Quant au moteur, on retrouve le Cléon de 1.397cm3 sous le capot, avec un turbo qui permet à l’ensemble de développe 110Cv. De quoi tenir tête sur le papier aux rivales de l’époque, et notamment aux fameuses GTI. Les performances de la Lauréate Turbo sont les mêmes que l’Alpine Turbo, à savoir 186km/h en vitesse de pointe…
Commercialisée 61.500 Francs (soit une remise de 9% par rapport à l’Alpine Turbo), la Renault 5 Lauréate Turbo ne fut produite qu’entre Mars et Décembre 1984 avant de céder sa place à la Super5 GT Turbo quelques mois plus tard. Si le nombre d’exemplaires n’est pas connu, la R5 Lauréate Turbo est sans aucun doute une version rare compte-tenu de sa production qui ne dura que neuf mois seulement…