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Citroën Méhari 4×4 (1979-1983)

             Avec la Méhari lancée en 1968, Citroën se dote d’une voiture multifonction, pouvant servir de voiture de loisirs comme d’utilitaire. Conçue sur la base de la 2CV, la Méhari est une voiture pouvant s’affranchir de l’asphalte pour dégourdir ses roues et peut crapahuter à travers champ, un véritable atout pour les exploitations agricoles ! Pour aller encore plus loin avec la Méhari, Citroën lance une version quatre roues motrices à partir de 1979… 

Citroën Méhari 4x4  (6)

             Citroën et le quatre roue motrices, c’est une histoire difficile. Le premier véhicule de ce type fut la 2CV Sahara, un joyeux bricolage réalisé par un landais pendant les années 1950 qui donne naissance à une voiture à deux moteurs que Citroën intégra dans sa gamme, la réussite ne fut pas au rendez-vous avec  moins de 700 exemplaires vendus. Ensuite, rien ne remplacera véritablement la 2CV Sahara dans la gamme Citroën, les bureaux d’études ne se lancent même pas sur un projet de véhicule 4×4, trop occupés à combler le fossé entre la 2CV et la DS à coup d’Ami6, Dyane, GS… Et la Méhari bien sur, une voiture en plastique crée par Roland de la Poype.

Citroën Méhari 4x4  (4)

           Le modèle de la Méhari fut par la suite décliné en une multitude de variantes pour les pays en développement, dont la Dalat pour le Vietnam. Là-bas, un concessionnaire Citroën conçoit une transmission 4×4 pour la Dalat dans les années 1970, le travail est remarqué par le représentant de Citroën au Vietnam qui en avise les hautes sphères en France. Citroën y envoie une équipe d’ingénieurs évaluer ce projet, après quelques essais, le choix est fait de rapatrier un exemplaire en France pour l’étudier plus en détail. Serait-ce le début de la Méhari 4×4 ?

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              La Citroën Méhari 4×4 est présentée le 23 mai 1979, et alors que la presse s’interroge sur l’arrivée tardive de cette variante sur le marché (la Méhari a déjà 11 ans...), elle est conquise par les capacités de franchissement de la voiture. La Méhari 4×4 se distingue aussi par ses quelques éléments spécifiques qui permettent de la remarquer au premier coup d’œil : roue de secours sur le capot, pare-chocs intégrant des grille protégeant les optiques, feux arrières issus de l’Acadiane… Malheureusement, pour le client, la plupart de ces éléments ne seront que des options qui font grimper la note d’achat.

             Côté technique, la Méhari 4×4 embarque une boite à de vitesse à quatre rapports, avec réducteurs pour utiliser au maximum le couple offert par la mécanique, le moteur est le fameux bicylindre 602cm3 alimenté par un carburateur double corps pour proposer au final 29Cv. Malgré le poids plume de la voiture, le moteur peine à mouvoir une Méhari alourdie par sa transmission. En tout terrain, la voiture est capable de gravir des pentes jusqu’à 40% mais est limité par son empattement long, et surtout, par le manque de rigidité de l’ensemble châssis/caisse.

             Hélas, la Méhari 4×4 arrive quand la Méhari est en pleine déconfiture sur le plan des ventes et ce n’est pas cette version qui inversa la tendance. Avec un prix (très) élevé avec lequel un client pouvait s’offrir deux Méhari, la clientèle visée était réduite à peau de chagrin et devait avoir spécifiquement besoin d’un véritable tout-terrain pour amortir l’achat. Commercialisé entre 1979 et 1983, seules 1.213 exemplaires sont vendus, dont une certaine partie pour l’armée.

             Aujourd’hui, la Méhari 4×4 est très rare à dénicher et s’offre à prix d’or, la Méhari de base est déjà devenue chère, alors pour une 4X4, il faut compter 15/20.000 euros minimum. La rareté a hélas un prix…