Au début des années 1980, les ventes de la Citroën Méhari s’essoufflent, il faut dire que le modèle a déjà plus d’une décennie dans les roues. Mais pour faire durer le modèle quelques années de plus, Citroën utilise la technique des séries limitées, c’est ainsi qu’apparaît la Méhari Plage en 1983… mais seulement pour l’Espagne et le Portugal…
Après une pointe à plus de 13.000 unités écoulées en 1974, la Citroën Méhari se maintient à 9.000 exemplaires annuels jusque dans les années 1980, qui voit la voiture passer sous le cap des 5.000, puis 4.000 exemplaires en l’espace de quelques mois. Certes, la Méhari se fait vieille sur le marché, mais elle est quasiment en situation de monopole sur un créneau où seule la Renault Rodéo tente de lui faire de l’ombre. En réalité, la Citroën Méhari a comme point négatif son prix de vente, similaire à celui de petites voitures très bien équipées… Pourquoi alors s’embêter à rouler dans une voiture en plastique ?
Citroën comprend ce mauvais positionnement de la Méhari et tente de lui redonner quelques atouts en créant une série limitée… ou plutôt deux ! En effet, en 1983, Citroën présente deux nouvelles versions de la Méhari, la version Azur arborant les couleurs bleue et blanche, et la version Plage tout de jaune vêtue. Ces deux versions ne se rencontreront jamais sur le marché, puisque la Méhari Plage est réservée aux seules marchés Espagnols et Portugais, la Méhari Azur allant conquérir le reste de l’Europe.
Ces deux séries sont toutefois contemporaines l’une de l’autres, et sont fabriquées dans la même usine, celle de Mangualde au Portugal. Par conséquent, il y a des points communs entre les deux voitures, tels que les jantes ajourées, le même système de capotage spécifique à ces séries limitées, ou encore les fauteuils recevant une sellerie rayée… Et bien évidement, le fameux bicylindre de 602cm3 développant 29Cv !
La Méhari Plage affiche donc une seule et unique teinte, le jaune Atacama (code AC1147), avec quelques stickers « Plage » apposés sur le capot et sur la porte de malle. La capote est elle-aussi réalisée en jaune et demeure spécifique au modèle, un jaune que l’on retrouve sur les fauteuils entre les bandes blanches ! Pour terminer, la Méhari Plage arbore des bavettes de série.
Hélas, si la Méhari Azur fonctionne au niveau des ventes au point d’être intégrée à la gamme méhari jusqu’à la fin du modèle, ce ne fut pas le cas de la version Plage, qui resta une série limitée avec 500 exemplaires réalisés. Quant à en trouver une, à moins d’aller au conservatoire Citroën, il faudra écumer les campagnes espagnoles ou portugaises, et avoir de la chance…