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L’histoire de BMW

            BMW est un constructeur d’automobiles allemand mondialement reconnu par ses productions luxueuses et sportives. Pour autant, la firme munichoise n’est pas à l’origine un constructeur automobile mais un producteur de moteurs d’avions. Ce n’est que par une diversification que BMW s’essaye à l’automobile mais aussi aux deux roues motorisés… Bref, retour sur l’histoire de ce constructeur allemand… 

Une fusion à l’origine de BMW 

             BMW a été fondé le 07 Mars 1916 par la fusion de deux entreprises spécialisées dans la conception de moteurs d’avions, l’une réalisée par Karl Friedrich Rapp et l’autre par Gustav Otto.

               La Rapp Motorenwerke GmbH est fondée par Karl Rapp le 15 février 1912 à Munich et produisait des aéronefs biplans et monoplan, cette entreprise ne connait pas la réussite et est rapidement dissoute. A la place, Karl Rapp constitue une société qui fabrique des moteurs, principalement à destination de l’aviation.  Cette fois, la réussite est au rendez-vous, la première guerre mondiale aidant à la prospérité de cette activité. En 1915, l’entreprise comprend 370 collaborateurs et produit sous licence des moteurs Austro-Daimler qui ne sont pas d’une grande fiabilité.

BMW OTto

                 De l’autre côté, on avait Gustav Otto qui fonde en 1909 à Berlin la Gustav Otto Flugmaschinenfabrik qui produit elle-aussi des avions ainsi que des motorisations pour l’aéronautique. Pour se rapproche des officiels allemands, Gustav Otto fonde une nouvelle société en 1912, l’A.G.O qui produit des chasseurs biplaces. La encore, la première guerre mondiale aide à la prospérité de cette activité.

              Finalement, les deux entreprises fusionnent le 07 mars 1916 pour fonder tout d’abord la Bayerische Flugzeugwerke Werke (BFW) que l’on traduirait en français par « fabrique munichoise d’avion ». Mais des dissensions en interne rendent fragile cette nouvelle entreprise, de nouveaux acteurs arrivent en 1917 et opèrent un changement important, la société se dénomme désormais Bayernische Motoren Werke (BMW) et aurait prit à ce moment son logo en forme d’hélices reprenant les couleurs de Munich, le blanc et le bleu.

                Avec la première guerre mondiale en fond, l’entreprise participe à l’effort de guerre allemand et développe des moteurs d’aviation. A la fin de l’année 1917, l’effort de guerre s’intensifie à tel point que le moteur BMW est produit sous licence au sein d’autres entreprises.

L’après première guerre mondiale, la reconversion forcée

                 Fin 1918, l’Allemagne est défaite, le traité de Versailles signé en 1919 interdit à l’Allemagne  la production aéronautique, moteurs inclus. BMW est frappé directement par cette interdiction et doit chercher de nouveaux produits si elle veut perdurer. En 1919, BMW trouve comme client une entreprise de matériel ferroviaire qui lui fabrique des freins pneumatiques.  Max Friz, l’un des associés de BMW dessine des moteurs de camions, de bateaux et des moteurs à usage industriel pour reconvertir son entreprise dans le secteur civil, lesquels sont vendus sous la marque « Bayern Motor ».

bmw flink

               Mais surtout, Max Friz a un rêve, produire une moto et dessine quelques plans et conçoit un premier modèle en 1920 avec un petit moteur de 148cm3. Une seconde moto est réalisée avec un moteur à plat de deux cylindres refroidit par air d’une cylindrée de 500cm3 et développant 6,5Cv, ce qui permet d’atteindre les 100km/h mais ce prototype manque en tenue de route. A partir de 1922, BMW présente la R32 qui va asseoir la marque sur le segment des motos avec un engagement en compétition. C’est la R37 présentée en 1924 qui obtient les premiers lauriers pour BMW  et effectue des records de vitesse en deux roues.

BMW R32

               Désormais, BMW pense à l’automobile et développe une petite voiture à traction à roues indépendantes. Après trois prototypes réalisés, cette tentative resta infructueuse car ce projet est trop complexe à mettre en oeuvre et demande un investissement trop conséquent par rapport aux débouchés trop faibles. Mais l’idée de l’automobile germe chez BMW, l’entreprise fini par s’offrir une marque déjà existante : Dixi.

L’automobile, nouveau marché de BMW 

BMW BIXI

                   Dixi était une petite entreprise allemande qui produisait des Austin Seven sous licence. BMW reprend cette production sous son propre blason et modifie petit à petit la voiture qui évolue légèrement. Les BMW 3/15 sont ainsi les premières voitures de BMW mais la firme bavaroise ne fait pas une excellente affaire : payer la licence empêche de moderniser la voiture. Cependant, BMW fait un effort pour développer ses propres voitures au début des années 1930, BMW passe d’un producteur de voitures bon marché à celui de voitures de luxe.

BMW 328

                  En 1935, BMW s’immisce dans le segment des voitures de sport avec la 315-1 Sport qui peut rouler jusqu’à 120km/h grâce à un moteur V6 de 1,5 litres de cylindrée alimenté par trois carburateurs.  Sur cette même base est développée la 319-1 Sport avec une cylindrée de 2 litres et une vitesse de 130km/h. En 1936, BMW développe la 328 qui permet une vitesse de pointe à 150km/h, une voiture qui s’illustre en compétition, notamment sur les Mille Miglia où la voiture finie bien classée.

                    Avec la seconde guerre mondiale, BMW reprend la production de moteurs d’avions et de véhicules à usage militaire. Dès lors, la production de voitures civiles diminue au point de devenir quasi nulle en 1942. A cette époque, certains ingénieurs continuent d’étudier des modèles civils plutôt que participer à l’effort de guerre allemand. Mais en 1944, les usines BMW de Munich sont bombardées à plusieurs reprises, détruisant l’outil de travail. En 1945, l’Allemagne perd la guerre.

BMW après la seconde guerre mondiale.

              La situation est délicate pour BMW car les américains décident de démanteler certaines usines BMW, récupère de l’outillage pour le distribuer aux pays ayant souffert de la guerre. Au moins 4.000 machines sont ainsi perdues par BMW. D’autres usines sont confisquées et conservées par les alliés. De son côté, l’usine d’Eisenach se trouve en territoire soviétique, si l’activité automobile reprend dès 1945, l’usine est nationalisée par les communistes qui produisent sous la marque EMW (Eisenach Motoren Wagen) puis Wartburg en 1952.

BMW factory 44

                    Pour l’usine de Munich, la restauration débute et une production de pièces agricoles autorisée par les alliée débute timidement en 1947 avec un personnel de 800 personnes. Mais BMW veut relancer une production automobile, les alliés lui opposent un refus pour que la marque allemande se consacre aux motos dès 1948 dont 9.500 unités sont produites cette année. Mais en secret, les bureaux d’études de BMW développe une petite voiture populaire équipée d’un moteur de motos, c’est le projet 331 inspiré en grande partie par la Fiat Topolino. Mais BMW revient à la raison et doute du modèle économique de cette voiture et jette l’éponge.

BMW 502

                    Avec son activité de motos, BMW survit et n’arrive pas à répondre à la demande, malgré 17.000 exemplaires produit en 1950.  En 1951, le banquier Hanns Gewening s’installe à la direction de BMW, celui-ci regarde de prêt le projet de voiture populaire qu’il refuse. A l’inverse, si BMW doit construire une voiture, ce sera du luxe dont il définit les grandes lignes. Ainsi naît la BMW 501, une berline de luxe dont les lignes sont critiquées. La production ne débute qu’à la fin de l’année 1952 mais les carrosseries sont produites chez le carrossier BAUR car BMW ne dispose pas de l’outillage nécessaire.

BMW 507

                        En 1953, la berline 501 est épaulée par la 502 avec un moteur plus gros puis par la BMW 505 produite à quelques unités seulement en 1955. Sur les conseils de Max Hoffman qui avait réalisé un excellent coup avec la Mercedes 300SL, BMW réalise la 503 et la 507, fleurons de la marque, ces deux voitures sont des échecs commerciaux, tout comme les berlines alors produites.

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                  La survie de la branche automobile de BMW est compromise, et déjà, Mercedes-Benz fait savoir son attrait à reprendre le constructeur bavarois. Mais BMW va tenter un coup de la dernière chance et obtient la licence de l’Iso Isetta pour lancer dès 1955 la BMW Isetta. Cette petite  voiture populaire relance la marque allemande, plus de 100.000 exemplaires sont écoulés et permettent de faire tourner les usines BMW et de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’entreprise. Une version plus grande, la BMW 600, est déclinée à partir de 1957 mais sans connaitre un véritable succès.

BMW 700

                 En 1959, la BMW 700 apparaît sur le marché, cette petite berline est réalisée sur la base de la BMW 600, cette voiture fut développée par l’importateur autrichien de BMW avec l’aide du carrossier Michelotti. La voiture connait un succès immédiat et pose les bases de l’avenir de BMW : des voitures à la finition supérieure et bien motorisée. Puis vient en 1961 la BMW 1500, une voiture signant le début de la Nueue Klasse dont déclineront les 1600, 1800, 2000… Puis vient le coupé 2000CS en 1965. Désormais, BMW réalise des bénéfices et distribue des dividendes dès 1963, preuve de la bonne santé financière de la firme, BMW rachète le constructeur Glas en 1966.

BMW s’affirme 

           En 1966 apparaît la BMW 1602 puis viendra la 2002 en 1968, une voiture mythique qui fut déclinée en une multitude de versions sportives nommées Ti, de véritables bombes qui deviennent la référence de leur époque. L’année 1970 voit la production automobile de BMW passer au delà des 100.000 unités annuelles, le département Motosport est crée en 1971 et se remarquera d’emblée avec le lancement de la BMW 2002 Turbo en 1973.

BMW 2002 Turbo (3)

                          La gamme s’enrichi avec le coupé E9 proposé à la vente dès 1968, puis la série 5 en 1972 tente d’aller chercher une clientèle plus bourgeoise. Durant les années 1970, BMW s’affirme en compétition avec la 3.0CSL qui remporte le championnat européen des voitures de sport. La gamme BMW est revue, la Serie 3 apparaît en 1975, le coupé E24 en 1976 et la berline Série 7 apparaît en 1977, elle vise la clientèle des Mercedes. Pour chapeauter la gamme, la BMW M1 est présentée en 1978, la marque bavaroise propose pour la première fois une supercar.

BMW M1

BMW capitalise

                Dans les années 1980, BMW modernise sa gamme sans amener d’importantes modifications par rapport aux années 1970, les séries 5 et 3 sont savamment revues, respectivement en 1981 et 1984. La E30 devient une voiture emblématique de la marque allemande, chapeautée par une M3 présentée en 1986 qui vient réitérer les exploits d’une certaine BMW 2002 Turbo.

BMW E30

                    A la fin des années 1980, BMW fait évoluer son style en commençant par la Serie 7 présentée en 1986 qui présente de nombreuses évolutions. L’année suivante, le roadster Z1 vient donner un peu de fantaisie à la gamme germanique. La Série 5 est revue en 1988 dans le même ton donné par la série 7 deux ans plus tôt, suivie par le coupé 850 en 1989 et la troisième génération de série 3 en 1990…

BMW Z1

          Pour ce site, nous en resterons là pour l’histoire de BMW, bien que d’autres modèles intéressant aient été proposés par la suite comme la Z3 en 1995, la Z8 en 1999 avant que Bangle n’impose sa touche sur l’ensemble de la gamme BMW dans les années 2000, une histoire que je vous propose de lire sur le site Boitier Rouge : La controverse Bangle.