En 1990, Renault dévoile la Clio, sa nouvelle petite voiture venant se substituer à la Supercinq. S’il n’est pas prévu une version cabriolet, la direction de Renault se questionne pour rivaliser avec la Peugeot 205 cabriolet, le préparateur belge EBS présente alors une version cabriolet…
EBS était une société belge spécialisée dans les transformations de voitures en cabriolets, fondée en 1983 par le néerlandais Ernst Berg et officiant principalement sur la Supercinq. EBS pense toucher au graal en signant un contrat de production de Supercinq cabriolet avec la Régie Renault en 1985, soutenu par le PDG de l’époque, Georges Besse. Assassiné en 1986, son successeur Raymond Lévy se lance dans une restructuration de Renault et opère une coupe nette des branches qu’il juge peu porteuses : l’aventure américaine en fait les frais, tout comme le contrat avec EBS, rompu unilatéralement.
EBS continua son aventure sans Renault et lance la production de la Supercinq cabriolet à partir de 1987 en partant de voitures complètes. EBS lance également la production d’un kit permettant de transformer la Renault 25 en cabriolet, et transforme des voitures à l’unité. Sans doute peu rancunier, lorsque Renault dévoile la Clio en juin 1990 pour remplacer la Supercinq, la question d’un cabriolet se pose pour concurrencer la Peugeot 205 CJ/CT, EBS réalise un prototype de Clio Cabriolet sans arceau, certainement réalisé sur les plans de Renault.
Hélas, la direction de Renault rejeta la proposition d’EBS, la Clio n’aura pas le droit à sa version cabriolet. Peut-être que Renault préparait l’arrivée de la Renault 19 Cabriolet, dont la commercialisation allait débuter en 1991, avec un partenaire de renom nommé Karmann. De son côté, EBS lança, avec l’aide de l’importateur belge de Lada, la version cabriolet de la Samara, nommée Natacha en France, ce qui lui permis de subsister jusqu’en 1996.