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Rétromobile 2023 : le Centenaire des 24 heures du Mans

              2023 voit les 24 Heures du Mans célébrer son centenaire. L’épreuve mancelle est certainement la course la plus mythique au monde et formant, avec les 500 Milles d’Indianapolis et le Grand-Prix de Monaco, l’un des trois monuments du sport automobile. Rétromobile 2023 est l’une des premières manifestations à célébrer ce centenaire, c’était le fil conducteur de cette édition, entre expositions thématiques, revendeurs venus avec des voitures ayant participés à l’épreuve ou encore clubs, retour sur images..

Quand les françaises brillent 

              On commence par du lourd, et certainement le plus beau stand consacré aux 24 heures du Mans. Ici, on expose les voitures françaises qui ont brillé sur l’épreuve mancelle. Et briller ne veut pas forcément dire gagner, un modèle peut marquer une génération sans même briller. Sur ce stand, les douze voitures françaises présentées permettent de retracer l’histoire des 24 heures du Mans, de la Lorraine-Dietrich B3-6 Sport à la Peugeot 9×8 contemporaine.

                La Lorraine-Dietrich marque le premier triplé aux 24 heures du Mans, réalisé en 1926. A ses côtés, on trouve une Simca-Gordini de la fin des années 1930. 

            Pour l’après-guerre, on trouve une Renault 4CV. On est aux tout début de la reconstruction, à cette époque, on peut courir avec les moyens du bord, la 4CV apparait dès 1949 sur l’épreuve mancelle, menée par un privé. L’année suivante, elles seront trois, puis en 1951, Renault en engage trois de manière officielle. Avec la 1063, Renault s’adjuge une victoire de catégorie en 1951 ! 

                    La France doit beaucoup à ses « artisans » dans les années 1950 et 1960, une époque mise en avant avec une DB HBR4 et une Alpine A210. Deux voitures qui remportent des indices de Performance. 

             On continue avec une Matra MS660/670 (en fait, un châssis de MS660 et une carrosserie de MS670), la voiture rappelle l’épopée de cette écurie française, trois fois victorieuse en 1972, 1973 et 1974. Ensuite, une Inaltera-Rondeau marque les débuts de cet « artisan-constructeur-pilote » basé au Mans, qui signa une victoire en 1980 sur une voiture de son cru. 

                 Ah la Peugeot 905 ! On est au début des années 1990, la toute puissante équipe Peugeot Sport qui compte des victoires dans les disciplines reines de son époque : champion des Rallyes à l’époque des groupe B, des victoires au Paris-Dakar, le Pikes Peak. Peugeot s’attaque à l’endurance et prépare la 905, une belle carrosserie et une arme redoutable avec deux victoires en 1992 et 1993. 

             Hommage est rendu à Pescarolo, le pilote aux 33 éditions (et 4 victoires) se lance dans la compétition comme patron d’écurie dans les années 2000, avec à la clé une seconde place en 2006 

              On termine le stand avec le show-car Peugeot 9×8, voiture qui n’a pas encore pris le départ de l’épreuve mancelle mais qui marque déjà par son style radical. Et le rêve d’une victoire française cette année ? 

Un siècle d’innovations

           Par la compétition automobile apparait de nouvelles technologies. Quatre voitures permettent de revenir sur les innovations apportées par la course et que l’on a pu voir aux 24 heures du Mans. On commence avec une Tracta type 4 Géphi, elle participe en 1927 aux 24 Heures et amène la traction et termine à la septième position. On continue avec la Howmet TX, l’innovation se trouve sous le capot puisque cette voiture embarque une turbine, voiture que l’on a pu voir en 1968 mais sans succès (un abandon et une disqualification faute de distance parcourue suffisante). Avec la Lola T600, on inaugure les études aérodynamiques poussées en utilisant pour la première fois (aux 24 heures du Mans) l’effet de sol. Enfin, on termine l’exposition avec la Green GT Mission H24, une voiture électrique à pile à combustible,une étude commandée par l’ACO pour faire émerger une nouvelle catégorie en 2025…

Le stand de l’ACO

       On passe rapidement sur le stand de l’Automobile Club de l’Ouest (faute..de temps), l’organisateur des 24 heures du Mans. ici, on expose une réplique de la Chenard & Walcker ayant remporté la première édition des 24 Heures du Mans, et le trophée de l’édition 2023. 

La Porsche 907 de l’affiche  

                 Cette Porsche 907 de 1968, c’est la voiture de l’affiche Rétromobile de cette année. Voiture de l’écurie Porsche, elle participa à trois éditions des 24 heures du Mans (1970, 1971, 1972), c’est une voiture que les visiteurs de l’an dernier ont pu croiser sur le salon puisque vendue par Artcurial

Chez les revendeurs 

                  Comme chaque année, les vendeurs de voitures anciennes font de leur mieux pour apporter parmi les plus belles pièces, faisant naître un musée temporaire. Très souvent, on trouve des voitures qui ont couru les plus grandes épreuves sportives, mais cette année, avec le centenaire de l’épreuve mancelle, c’est sur les 24 Heures que nombre de professionnels ont misé. 

    Cette Aston Martin DB4 GT Zagato était présentée par Lukas Huni, outre être un beau mariage entre une belle mécanique anglaise et une robe italienne, le châssis présenté couru en terres mancelles en 1962 et 1963, sans ne jamais voir l’arrivée.

      Chez Art & Revs, c’est une ode aux 24 heures du Mans. Difficile d’y trouver une pièce maitresse, peut-être la Toyota 92CV présentée, un châssis qui compte trois participations aux 24 heures du Mans (1992-1993-1994) et autant d’arrivée. A ses côtés, pelle-mele, on y trouve une Audi R10 TDI et une Alpine A450b, deux voitures qui ont participé aux 24 Heures du Mans. L’Audi R18 TDI Ultra présentée est une voiture de réserve. On trouve aussi une Viper menée par Oreca avec une livrée PlayStation, et une Pratt & Miler Corvette C5R.

                 Ma préférée du stand reste la Jaguar XJR-14, bien que la voiture en question n’a pas participé aux 24 heures du Mans, il s’agit du quatrième exemplaire assemblé (et le dernier) avec des pièces de rechange. 

           Chez Girardo & Co, j’ai retenu cette Ferrari 512 BB/LM qui compte deux participations à l’épreuve mancelle : 1979 et 1980. 

              Du beau monde sur le stand de Fiskens. L’une des star du plateau est certainement la Porsche 917K, elle prit part aux 24 Heures du Mans 1970 et est censée être la voiture de Steeve McQueen dans le film Le Mans.  On continue avec une Aston Martin DB3S qui a pris le départ du Mans 1953. Une Aston Martin DBR9 GT1 ayant participé aux éditions 2006, 2007 et 2008. Du côté des française, on note une Talbot Lago T26 GS ayant terminé à la deuxième place du Mans 1951, qui a également participé aux éditions 1953 et 1954; ainsi qu’une Delahaye 135 CS quadruple participante à l’épreuve mancelle.

      Chez Historic Cars, on trouvait cette Viper engagée par le team ORECA en 1997 sous le numéro 63. 

         Chez JMB Racing, on pouvait y admirer une Chevrolet Corvette C5R qui a participé aux 24 heures du Mans 2000 et terminé 3ème en catégorie GT, une Saleen S7-R, une Panoz Esperante GTR-1, et une Toyota GT-One. 

           Chez RM Sotheby’s, on exposait une Jaguar XJ 220 C. Un modèle qui remporta sa catégorie en 1993 avant d’être disqualifié en raison d’une absence de catalyseur…

Clubs et expositions diverses

      Chez Richard Mille, j’ai retenu cette Ferrari 512M (châssis #1044) qui a couru Le Mans 1970 sous le numéro 6. 

                 Sur le stand des 500 Ferrari contre le cancer, on trouvait cette impressionnante Ferrari 512BB/LM qui a couru Le Mans en 1981 et 1982. 

Elles auraient pu participer aux 24 Heures du Mans

              Il y a les châssis qui ont participé aux 24 heures du Mans, mais Rétromobile 2023 comptait nombre de modèles qui aurait pu participer aux 24 heures du Mans. Par exemple, la Maserati A6 CGS participa aux 24 heures du Mans 1955 , mais le modèle présenté n’est pas un des exemplaires qui a couru. Idem pour la Bizzarini 5300GT, modèle que l’on trouve au départ des 24 Heures du Mans dans les années 1960…  Chez Girardo & Co, on exposait une Ferrari 512 S, un modèle que l’on retrouvait au Mans mais le châssis présenté n’a jamais pris le départ des célèbres 24h. Idem pour la Porsche 910 présentée chez Gipi Motors, un exemplaire qui n’a jamais participé aux 24 heures du Mans. Il y avait également une Porsche 956 en livrée Rothmans, mais le châssis exposé chez Fiskens servit de voiture de réserve aux 24 Heures du Mans 1982