Première microcar portugaise, la Sado 500 fut commercialisée entre 1982 et 1985. Cette voiture bénéficie d’une bonne image au Portugal puisque de conception nationale, à l’exception des pièces mécaniques.
Si le Portugal n’est pas une terre de pionniers de l’automobile, elle est une terre d’accueil de cette industrie et de nombreuses usines sont implantés sur son territoire par de grands constructeurs, on pense évidement à l’usine de Mangualde de Citroën ou à l’implantation de Renault pour les plus anciennes. Dans la seconde moitié des années 1970, un embryon d’industrie nationale apparait avec le lancement des constructeurs Portaro et UMM. Puis, au tout début des années 1980, un voiturette nommée Sado 500 apparait sur le marché portugais.
Revenons en 1975, la société Entreposto qui est un regroupement d’entreprises industrielles et commerciales portugaises, produisant notamment des remorques et caravanes, décide de se lancer dans l’aventure automobile et lance le projet « Ximba ». L’idée originelle est de lancer une petite voiture 100% portugaise. Un premier prototype apparait en 1978, il s’agissait alors d’une voiture à trois roues équipée d’un moteur 50cm3 issu du monde de la moto. Les premiers essais permettent de passer sur un projet de voiture à quatre roues, puis d’aller vers des moteurs de plus grande cylindrée. C’est alors que l’idée d’utiliser un moteur portugais est abandonné, Entreposto regardant du côté des moteurs japonais. Finalement, il fut décidé de se fournir auprès de Daihatsu qui proposait un bicylindre quatre temps de 547cm3 pour 28Ch, un moteur destiné non pas à la moto mais à l’automobile.
La Sado 550 est construit sur un châssis poutre, le moteur se situe à l’avant de la voiture tandis que la transmission s’effectue aux roues arrière. La carrosserie est réalisée en polyester renforcé de fibre de verre, la mise au point et les finitions s’effectue avec l’aide du laboratoire national de Génie civil et du Centre de mécanique et matériaux de l’Université de Lisbonne. En 1982, la Sado 550 est homologuée, sa commercialisation débute et sa production est lancée dans l’usine Entreposto de Setúba, aux côtés du Datsun Sado.
Grâce à son gabarit réduit (2,365m de long pour 1,345m de large), la Sado 550 peut emmener ses deux occupants à travers les ruelles des villes portugaises. Produite à la demande et proposée de base de couleur blanche, le client pouvait tout de même opter pour une teinte de son choix. Au cours de sa production, la Sado 550 connait quelques petites évolutions mineures, la principale étant la modification du système de ventilation. Commercialisée jusqu’en 1985, on estime à cinq cent le nombre de Sado 550 produites, un succès très relatif pour cette voiturette dont l’un des défauts principaux était son prix.
Bonjour,
Je viens de découvir une photo ancienne de cette drôle de petite voiture qui a appartenu à la tante de mon mari dans les années 80. Elle habitait la région de Bordeaux et donc non loin du Portugal.
Merci pour l’historique que vous avez publié et qui m’a permis d’en apprendre l’histoire.
Cordialement
Nelly
Etonnante petite voiture !
Après tout, la solution pour la mobilité écologique est peut-être là : simple et peu gourmande en énergie…