A la fin des années 1990, Renault comme à son habitude offre une formule monotype aux clients capables d’acheter une version de compétition de la voiture et d’aligner les frais d’inscriptions. Si les Formules monotype Renault avaient connues de belles heures dans les années 1980 avec les Europa Cup sur base R21, la fin des années 1990 est marquée par deux voitures déjantées, la Spider Trophy pour l’une, et la Clio V6 Trophy pour l’autre. C’est cette dernière que je vous invite à découvrir…
Renault et les formules monotypes, c’est une longue tradition qui remonte à la Renault 8 Gordini et sa fameuse Coupe éponyme. Dès lors, des Renault servent de base à la création d’une coupe afin soit de trouver des futurs talents, soit de permettre de créer une compétition de toute pièce qui, dans les années 1980, se courent parfois en marge des grands prix de Formule 1, tel fut le cas avec les Alpine GTA EuropaCup (lire aussi : Alpine GTA EuropaCup) suivies des R21 EuropaCup. Dans les années 1990, c’est la Clio qui est mise à l’épreuve dans le cadre de l’EuropaCup Clio, avant de céder sa place pour trois saisons au Spider Trophy.
En 1998, lors de la présentation de la deuxième génération de Clio, Renault Sport a concocté un programme sportif pour la nouvelle venue : une version déclinée de la Clio RS de série, et une version plus radicale, nommée Clio V6 Trophy, qui s’équipe d’un moteur en position centrale arrière , en référence aux Renault 5 Turbo des années 1980. Pour la petite histoire, Renault Sport réalise sur la base de sa Clio V6 Trophy un concept-car civil pour le salon de Paris d’octobre 1998, la Clio Renault Sport V6 24V dont l’enthousiame de la presse et des visiteurs poussa Renault à la produire en série (lire aussi : Renault Clio V6 Ph1.).
Mais revenons à la Clio V6 Trophy, dans son développement, Renault Sport fait la chasse au moindre kilo superflu, pour donner naissance à une voiture qui pèse seulement 1.100kg. C’est donc une voiture totalement dépouillée, destinée à la compétition que nous avons à faire : l’habitacle reçoit une planche de bord en carbone, une instrumentation semi-numérique, et un seul fauteuil baquet avec un harnais à six points. Sur le plan de la sécurité, la Clio V6 Trophy reçoit également un arceau en aluminium.
Côté moteur, le V6 est dérivé de celui de la future Clio V6 de série, il reçoit diverses modifications sur l’admission, les pistons ainsi que l’échappement. La puissance du V6 est portée à 280Ch (contre 230 sur la Clio V6 de série). La transmission s’effectue par le biais d’une boite manuelle à six rapports; le freinage est confié à quatre disques ventilés. Voiture de course oblige, divers paramètres sont réglables, notamment les trains, la puissance du freinage…
Commercialisée au prix de 260.000 francs hors taxes, la Clio V6 Trophy offre un bon rapport qualité/prix, d’autant que Renault Sport offre une garantie pendant trois ans. Lors de la première course du Championnat Clio Trophy qui se court à Jamara en avril 1999, 80 voitures prennent le départ. Hélas, la voiture sera rapidement pointée du doigt pour sa prise en main difficile et son pilotage délicat. Cela n’empêchera pas au championnat Clio Trophy de se disputer pendant 5 ans, avec le passage à la phase 2 de la Renault Clio Trophy. Mais les courses deviennent moins attrayantes, notamment à cause du nombre de véhicule engagé qui diminue à chaque épreuve. Preuve en est, pour la toute dernière épreuve du Clio V6 Trophy, en 2003, seules 12 voitures prennent le départ…
A noter que c’était sûrement la première utilisation en compétition de papillons motorisés (drive by wire) avec deux courbes pédale disponible (dry/wet).
Monsieur Walter, avec en prime u,e longue soirée a Monaco pour ressouder les fils des commande de ces papillons volages