Renault 8 S (1968-1971)

                Dans la famille des Renault 8 sportives, tout le monde retient les Gordini, il faut dire que la voiture a marqué son époque avec sa teinte bleue et ses deux bandes blanches, une voiture sur laquelle nombre de pilotes ont affûtés leurs premières armes. Mais la 8 Gordini était un jouet que certains passionnés ne pouvaient pas s’offrir, c’est pourquoi Renault les contente à partir de 1968 avec la R8 S.

Renault 8 S (3)

                La Renault 8 Gordini ouvre une période faste pour le sport automobile français, sans le savoir, Renault venait de lancer un mythe en 1964. Très à l’écoute de ses clients, la R8 Gordini originellement équipée d’un moteur 1100 devient plus sportive à partir de 1966 avec le 1300cm3 et une boite à cinq rapports. Mais surtout, la R8 Gordini pouvait se vanter d’un prix accessible, il faut dire que le projet R8 Gordini avait pris en considération que la voiture finale ne devait pas coûter plus chère qu’une voiture particulière.

               Si la R8 Gordini s’impose rapidement comme étant un succès au niveau des ventes, le service commercial de la Régie se rend compte qu’une partie de la clientèle ne peut acheter une Gordini, mais aussi qu’un trou était présent entre dans la gamme R8 entre la Major de 46ch et la Gordini de 88Ch. C’est pourquoi un modèle intermédiaire à vocation sportif est conçu, ce sera la R8 S.

                 Esthétiquement, la Renault 8 S reprend beaucoup à la Gordini, avec sa calandre à quatre phares identique à la Gordini si ce n’est les phares à iode et les cerclages de phare, ou encore les ouies de refroidissement pour les freins avant. Mais la R8S est avant tout une voiture de compromis, a cet extérieur sportif, la R8S propose un intérieur inspiré de la R8 Major avec son tableau de bord en faux bois, mais avec des compteurs ronds Jaeger qui inspirent aux performances.

              Alors regardons ce que la voiture à dans le ventre, sous le capot arrière, un petit quatre cylindres de 1.108cm3 prend place, ce bloc est récupéré sur la Caravelle 1100S. Alimenté par un carburateur double corps Weber et d’un arbre à came spécial, la R8S est plus puissante que la Major et propose 53Ch. Côtés performances, la R8 S peut se vanter d’un 146km/h, une performance honorable, soit 15Km/h de plus que la Major, mais 30 de moins que la Gordini.

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              Rapidement surnommée la « Gordini du pauvre », la Renault 8 S ne brillait pas par ses performances et ne bénéficiait que d’une boite à quatre rapports. Ses couleurs pimpantes lui donnent un certain attrait, notamment dans le jaune qui illustre les photos de presse du modèle, mais le client pouvait également choisir un rouge, un blanc ou un vert. Mais très souvent, les R8 S ont rapidement reçu une teinte « Gordini » après leur sortie de concession afin d’essayer de se rapprocher du graal, une pratique qui demeure encore aujourd’hui, parfois même avec des R8 de base. Mais à l’heure où la Gordini est devenue intouchable, la R8 S présente un certain compromis pour la plupart des passionnés, et finalement, le blason de cette voiture est redoré. Mais elle restera toujours dans l’ombre de la voiture bleue aux bandes blanches…

13 réflexions sur « Renault 8 S (1968-1971) »

  1. Bonsoir
    J’adore la Renault 8S j’en possède une belle toute d’origine que je viens de mettre en vente pour un nouveau projet… c’est une vrai 1136 avec seulement 89000 km d’origine.. à vendre 20.000 euros dep 06

  2. Ma première voiture offert par mon père avant même que j’obtienne mon permis. Une Gordini du pauvre mais quelle voiture merveilleuse et quelle école de pilotage. Elle m’a sauvée la vie plusieurs fois sur les petites routes d’Auvergne et oui à 18 – 20 ans j’étais fou furieux!
    Jantes larges Delta Mick bi- métal, ressorts AV courts Condrillier, échappement Torraco, arceau de sécurité 3 points. rétroviseurs Sebring. Tout cela rappellera peut être des souvenirs à certains.

  3. Pour ma part, j’ai eu huit R8 Major et cinq R8 S (après cinq 4CV). Je les achetais pour une croute de pain, vu leur âge et leur kilométrage, et les avais équipées de jantes Delta Mix. Je m’amusais comme un petit fou (que j’étais à 25-35 ans) vu leur tenue de route incomparable, sur pluie et même sur neige. J’étais devenu un champion des dérapages contrôlés, si bien que ces super bagnoles m’ont sauvé plus d’une fois la vie dans des embarras de circulation, notamment la dernière que j’avais fait repeindre en bleu Gordini (sans les bandes blanches).
    40 à 50 ans plus tard, il me reste trois ancêtres, Simca 5 1938, Peugeot 202 1949 et Vauxhall Wyvern 1954, mais hélas aucune 4 CV ni aucune R8 S. Dommage !

    Etienne, fana des Renault de cette époque

    1. Modération ? Mais c’est l’exacte vérité, d’ailleurs j’ai eu au moins 40 voitures dans ma vie, toutes achetées d’occasion, la moins chère pour 500 frs belges (12.50 €), une 4 CV, et la dernière pour 3.000 €, une Renault 19, outre mes quelques camionnettes, dont mon VW LT 31 1994 avec lequel je roule actuellement.
      Croyez-moi ou non, je m’en fous,
      Il est bien entendu que ce dernier commentaire n’a pas à être diffusé.
      Salut

  4. Ma première voiture, achetée d’occasion en 1978 pendant que j’étais à l’armée. Étant motard invétéré je ne voulais pas de ce cercueil à roulettes qui avait une réputation de ne pas tenir la route. Équipée de gentes larges ,d ‘élargisseuls de voie, d’un arceau de sécurité et du volant sport. Elle était entre jaune pâle et crème. Le starter était au plancher tout comme le levier de vitesse. Je me souviens du compteur ampères mètres qui tombé systématiquement lorsque j’allumais les longues portées en même temps que le chauffage sur le pare brise et l’autoradio. Sont petit moteur me propulsais entre 175 et 180 km/h compteur sur la route de Nevers entre Avord et Bourges. Il avait une compression supérieur à 13 kgs à chaque cylindre. Je me souviens aussi d’une embardée à 160 km/h sans comprendre ce qui c’était passé. Verdict, la traverse arrière avait cassée en franchissant une saignée de travaux devant la future usine Matra. Je me rappelle aussi avoir été obligé de découper les ailes avant parce que les pneus venaient les frotter dans les virages de la descente de beausoleil à Monaco. Aujourd’hui je regrette de ne plus posséder ce merveilleux petit bolide.

  5. C’était la voiture de mon Frère Damien. Il était content de sa Renault malheureusement détruite lors d’un accident conduite par notre Père. réparée et revendue en 1974.

  6. C’était ma 3ème voiture et je l’ai adorée. Un bon moteur à l’arrière ( comme la dernière Twingo ) des roues en carrossage négatif, et quelques Kg de plomb dans le coffre avant pour la tenue de route, mais malgré tout une bonne routière .

  7. C’est la voiture de ma jeunesse, fiable agréable a conduire a l’origine elle était bleue clair je l’ai faite repeindre en bleue Gordini changer les pneus en plus large et adapté des élargisseurs entre le moyeux et la jante ça en jetait pas mal

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