Peugeot 304 (1969-1980)

          La Peugeot 204 lancée en 1965 se révèle rapidement être un succès commercial en trustant les premières places du classement des voitures les plus vendues en France . Trois ans plus tard, le lion sort sa nouvelle berline haut de gamme, la 504, et décide de combler l’écart entre la 204 et 504 avec sa 304 lancée en 1969. Sous ses airs de nouvelle voiture, la Peugeot 304 ne cache qu’une 204… ce qui ne l’empêche pas de réaliser une très belle carrière. 

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                  Lors de sa présentation en 1969, la Peugeot 304 tente de se faire passer pour une nouvelle voiture, il faut dire que Peugeot tente de lui donner des airs de famille avec la 504 pour marquer la différenciation avec la 204, dont elle reprend la caisse en étant allongé de deux centimètres à l’avant et de treize centimètres à l’arrière au bénéfice du coffre à bagages. Une telle recette ne vous rappelle rien ? Renault avait en 1965 réalisé le même tour de magie avec la Renault 8 devenue Renault 10 pour viser un marché plus bourgeois, une recette qui a bien fonctionné sur le plan des ventes malgré la pluie de critique dont faisait l’objet le modèle.

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                   Peugeot décide donc de reprendre à son compte cette recette  sur sa 204 pour la faire muer en 304, mais la firme sochalienne va tenter de faire de la 304 une nouvelle voiture en opérant d’importants changement stylistiques pour lui donner un air de famille avec la nouvelle 504. Surtout, cette recette est une oeuvre de rationalité économique puisque avec sa 204, Peugeot avait « pété les plombs » en adoptant la traction ou encore le moteur transversal. Récupérer la caisse de la 204 permet de rentabiliser l’investissement de cette première voiture en récupérant la plupart des éléments de la première voiture.

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                    Sous le capot, la Peugeot 304 reçoit un moteur tout neuf, un quatre cylindres en alliage léger de 1.288cm3, monté transversalement et développant 65CV DIN. En revanche, la transmission et la boite manuelle à quatre rapports proviennent de la 204. Sur la fiche technique de la 304, rien ne change de la 204 à l’exception du poids (935kg pour la 30 contre 870 sur la 204) et la flexibilité des amortisseurs arrière. Une version S de la 304 complète l’offre en 1972 avec une puissance de 74Cv à l’aide de deux carburateurs double corps de chez Solex.

               Pour élargir la gamme 304, Peugeot offre la caisse des 204 cabriolet et coupé à partir d’avril 1970 qui sont en tout point identiques à l’exception de la face avant de 304 et du levier au plancher. Puis, en septembre 1970, c’est au tour du break 304 d’être présenté, suivit quelques années plus tard par une version utilitaire nommée break vitré. Aussi, entre 1970 et 1972, Peugeot proposa la 304 aux Etats-Unis mais trop petite pour ce marché, la voiture n’y est écoulé qu’à 4.269 exemplaires (lire aussi : Peugeot 304 US)…

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              En 1973, Peugeot procède à un restylage sur la 304, la face arrière reçoit de nouvelles optiques tandis que le pavillon est rehaussé, une grille de custode apparaît sur la custode. Dans l’habitable, les 304 reçoivent un levier de vitesses au plancher. Deux ans plus tard, la 304 est enfin disponible en version Diesel avec un moteur de 1.357cm3 qui propose 55Cv et une vitesse maximale à 130km/h.

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                   Mais l’année 1975 est aussi celle où Peugeot réduit la gamme de la 304, les coupé et cabriolet disparaissent après environ 60.000 unités commercialisées, la berline reste en concession jusqu’en 1979 où elle s’efface, suivit du break l’année suivante. Sur le cycle de vie de la 304, c’est 1.178.423 exemplaires qui ont été assemblé dans les usines Peugeot, une belle réussite commerciale qui n’a rien à envier à sa donneuse d’organes, la 204…

11 réflexions sur « Peugeot 304 (1969-1980) »

  1. J’ai possédé le break diesel avec vitesse au volant. Pour démarrer il fallait tirer sur la « salière » qui rougissait comme les bougies de préchauffage. Après on démarrait et le moteur tournait mais ne montait pas dans les tours comme les diesels d’aujourd’hui.

  2. J’ai possédé une 304 coupé S avec son double corps
    C’était en novembre 1972
    Une vraie petite bombe
    Elle était jaune Mais .
    Belle à l’epoque et jeune
    Seul défaut , elle couinait dès qu’il faisait sec

  3. Mon père a eu une société, tôlée à l’arrière, que nous appelions la fusée, je pense que c’était plus pour la forme que le moteur, je me souviens essence, assez nerveux, mais je ne sais plus lequel. Ce break société a-t-il existé en S de 74 ch ?

  4. Bonjour. Quelqu’un sait il pourquoi certaines versions de 304 coupé avaient une « barre » en caoutchouc le long de la custode arrière et d’autres non ?

    1. Ce n’était pas une « barre en caoutchouc «  mais l’enjoliveur plastique de l’ouie d’aeration sensée apporter aux passagers arrière une diminution du mal des transports o

  5. Selon moi le style de la 204 était plus fin mais finalement la 304 faisait bien la jonction entre la 204 et la 504. Il me semble que le moteur de la 204 cubait seulement 1130 cm3 pour 55 ch DIN donc la 304 avait un moteur plus gros, logique vu son poids supérieur et son positionnement dans la gamme. En 1973, la 304 S apparaissait avec une puissance de 74.5 ch DIN, ce moteur était aussi disponible sur les coupés et cabriolets.

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