Opel Manta B (1975-1988)

              Après une Opel Manta particulièrement réussie, le constructeur allemand devait réaliser une voiture tout aussi attractive pour lui succéder. La Manta B relève ce défi à partir du millésime 1975 et fut commercialisée jusqu’en 1988 avec une production totale dépassant le demi-million d’exemplaires… 

Opel Manta B (1)

                Les années 1970 sont marquées par la mode des coupés, le marché se voit s’affronter les Ford Capri, Alfa Romeo Coupé Bertone, Renault 15 et 17, ainsi que l’Opel Manta, dont la première génération s’était écoulée à presque 500.00 exemplaires, un succès incroyable pour le constructeur à l’éclair. Ecoutant son public demandeur de coupés à vocation familiale et à prix réduit, Opel lance la seconde génération de Manta en 1975 lors du salon de Francfort, sa mission est de faire tout aussi bien que son aînée.

Opel Manta B (4)

             Assurer la descendance de la Manta A ne fut pas une mince affaire, Opel reprend la même base, à savoir celle de la berline Ascona B mais propose une toute nouvelle carrosserie, plus anguleuse et donc, plus moderne. Si les lignes de la Manta B paraissent plus fluides, elles n’ont pas autant de charme que celles de la première génération. Dommage. Pour un coupé, Opel décide de conférer à la Manta une ligne à trois volumes dont la partie arrière fait un clin d’oeil à l’Ascona.

Opel Manta B GTE (2)

               Sous le capot, Opel offre à sa clientèle une véritable gamme de motorisation, permettant à chacun de trouver sa Manta. En bas de l’échelle, on retrouve la Manta 1200 N avec son 1.169cm3 et ses petits 55Cv offrant une vitesse de pointe à 143km/h, une version tellement pauvre qu’elle s’écoula à seulement 309 exemplaires de 1975 à 1979. Juste au dessus, la 1200S a plus de succès avec ses 60Cv pour 147km/h, 28.502 unités de cette version trouvent preneur sur la même période.

Opel Manta B (5)

                   Pour la clientèle plus avide de performance, la Manta pouvait s’offrir en version 1600 dès 1975 en version N et S, la première offrait 60Cv pour une vitesse maximale de 150km/h, la version S proposait quant à elle 75Cv et une vitesse de pointe similaire à la 1600N. Puis, en 1976, l’offre est complétée par la Manta GT/E avec son moteur de 1,9 litres à injection développant 105Cv.

                   La gamme Manta continue de s’étoffer, en 1977 apparaît la 1300S pour une puissance de 75Cv et 170km/h, puis en 1978 avec la 1300N avec 60Cv et 150km/h. Cette même année apparaît une nouvelle variante de carrosserie à deux volumes nommée « Manta CC » (pour Combi Coupé) qui ne connu qu’un faible succès en Europe, mais était en tête des ventes en Angleterre sous la marque Vauxhall.

Opel Manta B (3)

                       En 1979, la Manta GT/E cède sa place à la Manta 2000E et ses 110Cv, une version tournée vers les performances avec, entre autres, des fauteuils signés Recaro. Puis, en 1982, la gamme Manta est profondément remaniée, les 1200 disparaissent, la 1300N devient Manta GT, la 1300S prend la dénomination Manta GT/J. Une Manta 1800 voit le jour avec un moteur de 90Cv. Cette même année, la carrosserie subit un léger lifting avec un spoiler avant intégré au pare-chocs avant, lesquels pare-chocs arborent désormais la teinte de la carrosserie.

Opel Manta B (2)

                 En 1983, la Manta s’engage en rallye avec la version Manta 400 (lire aussi : Opel Manta 400), quelques versions sportives produites sur le modèle de séries limitées viennent dynamiser la gamme Manta vieillissante : i 200, i240, i300… Puis en 1986, la Manta 2000 GSI vient clore la série Manta avec ses 110cv, laquelle fut commercialisée jusqu’en 1988, année de l’arrêt de commercialisation de l’Opel Manta après 557.000 exemplaires toutes versions confondues.

                  En conclusion, l’Opel Manta B a connu un succès relatif, les 557.000 exemplaires s’écoulent sur une carrière longue de treize ans, alors que la Manta A avait fait aussi bien en cinq millésimes…. Il faut dire que la Manta B avait un positionnement difficile, sa ligne était moins séduisante que les Alfa Romeo GTV, Ford Capri et autres BMW… Quand au marché du coupé familial, Renault offrait une voiture plus moderne à partir de 1980 avec sa Fuego (lire aussi : Renault Fuego). Au final, la Manta B ne ramassait que les miettes, avant de sombrer dans l’oubli des collectionneurs.

6 réflexions sur « Opel Manta B (1975-1988) »

  1. La gsi était a injection et boîte 5 la GTE que j’ ai eu le plaisir d’ avoir était a carbu boîte 4 ,,un peu plus légère,j’ ai adoré cette voiture

  2. Article très intéressant… Je me demande toujours la différence entre une Manta GSi et une Manta GT/E (car il y a apparemment eu des GT/E avec un moteur 2.0 110 CV…). La chute de l’article me surprend toutefois beaucoup… La Fuego n’a eu, me semble-t-il, elle aussi qu’un succès très limité (à vérifier mais je viens de voir qu’il aurait été produit 265.367 exemplaires de la Fuego, on serait donc loin des 557.000 de la Manta B…) et qui plus est cette Fuego est juste affreuse par rapport à la Manta B qui arbore un charme charismatique très particulier…

    1. Oui, mais 265367 en cinq ans, soit à peu près les mêmes parts de marché que la Manta.
      Quant au style, les deux ne distinguent pas par leur grace, surtout la Manta avec sa profusion d’horreurs (doubles optiques, strippings, bas de caisse)pas en raccord avec sa ligne 70’s, tandis que si la Fuego s’est mangé une image ringarde les décennies qui suivirent, cela tenait autant au manque de moteurs qu’au style clivant mais bien accueilli à sa sortie.

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