Certaines voitures dénotent dans la production automobile par leurs choix techniques ou par leur design. La NSU RO80, c’est un véhicule original sur plusieurs plans à la fois, une voiture conçue comme un véhicule de l’avenir par son constructeur tout en embarquant une technologie de pointe. Un choix à priori gagnant avec un lancement remarqué et une voiture couronnée du titre de voiture européenne de l’année. Mais la suite de sa carrière fut un long chemin de croix…
Production : 37.389 exemplaires (1967-1977)
Dans les années 1960, NSU prépare une berline équipée de la mécanique Wankel qui permet à la marque de se démarquer depuis 1964 et la sortie du Spider. Avec ce moteur qui en est encore au stade des expérimentations, NSU veut une voiture qui soit en rupture totale avec le style automobile de l’époque, et demande à ses designers de concevoir une voiture des années 1980. Après cinq années d’études, la NSU RO80 est présentée au public en Octobre 1967 lors du salon de Francfort, et le moins que l’on puisse dire, c’est que la nouvelle NSU est de suite remarquée par le public et par la presse. Au passage, une petite explication sur le nom RO80 s’impose : RO signifie « Rotationskolben » (piston) et 80 fait référence aux années 1980.
Le public est avant tout surpris par la ligne futuriste de la voiture, que l’on doit à Claus Luthe. Les arrondis côtoient les lignes tendues permettant des ruptures douces et de donner une ligne générale agréable au regard, un ensemble harmonieux. NSU reste fidèle à la ligne à trois volumes pendant que son partenaire Citroën préparait une voiture à deux volumes seulement. Aussi, NSU s’est penché sur la question de l’aérodynamique qui a guidé les formes de la voiture : de profil, la voiture est élancée vers l’avant un nez qui descend vers le sol, une calandre inclinée et des pare-chocs très fin. Aussi, NSU loge les feux sous un carénage, seule la DS proposait cette solution sur le marché !
Aussi, le pavillon de la voiture se remarque par ses montants très fins et l’importante surface vitrée qui permet d’avoir une habitacle lumineux et ouvert vers l’extérieur. La ligne de caisse de la voiture est très basse, ceci cache une nouveauté dans le soubassement de la RO80 : quatre roues indépendantes qui confèrent à la voiture une tenue de route qui se situe dans ce qu’il se faisait de mieux alors, sachant que la RO80 était la première traction de NSU.
Mais parlons de la véritable originalité de la NSU RO80, sa mécanique puisque c’est le célèbre moteur rotatif Wankel qui se loge sous le capot. Construit par la Comotor, une filiale partagée avec Citroën, cette mécanique à double rotor cube 995cm3 mais développe tout de même 115 Cv ! Cela permet à la RO80 d’être dans la moyenne de son segment. Alimenté par un carburateur Solex double corps et accolé à une boite semi-automatique à trois rapports, la voiture marche davantage dans les tours qu’à bas régime, il devient silencieux plus les rotors tournent vite, et permet une vitesse de pointe à 180km/h. Mais l’inconvénient majeur de cette mécanique, c’est sa consommation qui se situe autours des 15 litres aux 100km, 20 litres aux 100 avec le pied lourds !
La RO80 a d’autres arguments techniques qui jouent en sa faveur, comme le freinage assuré par quatre freins à disque assistés par un double circuit hydraulique et deux tambours sur le train arrière pour le frein à main. Un répartiteur de freinage assure la même puissance sur les freins quelque soit la charge transportée par la voiture ! Les suspensions à long débattement sont quant à elles étudiées pour effacer les irrégularité de la route à vitesse soutenue, et l’habitacle offre un niveau de confort digne de son segment.
Présentée en Octobre 1967, la production démarre simultanément, la première NSU RO80 de série sort d’usine le 19 Octobre 1967. Ceci marque le début d’une carrière qui restera confidentielle, puisque avec son prix, la NSU RO80 s’affiche comme concurrente directe de la Mercedes W111 et W115. Sauf que Mercedes jouit d’une très bonne réputation quand celle du moteur Wankel va se révéler faible en raison d’un manque de fiabilité passé les 40.000km.
Toutefois, après une année de production, 5.986 NSU RO80 sont écoulée, avec à la fin de l’année 1968, la récompense de voiture européenne de l’année obtenue. Sans doute ce trophée aura un impact sur les ventes qui passent à 7.811 exemplaires en 1969 puis 7.200 en 1970, année où la RO80 reçoit un très léger restylage. Puis les ventes chutent pour se stabiliser entre 3.000 et 4.000 exemplaires par ans entre 1971 et 1973, mais la crise pétrolière du début des années 1970 viendra freiner la carrière de la voiture de manière irrémédiable, les ventes chutent sous les 2.000 unités annuelles jusqu’à la fin de production de la voiture en 1977. Le bilan total est de 37.389 NSU RO80 produites, un chiffre bien bas en dix années de carrière, si bien que l’on peut parler d’échec commercial. Entre temps, NSU est absorbé par Audi et la marque s’efface avec l’arrêt de la RO80. La fin d’une histoire, et la fin du moteur rotatif en Europe…
Mon père adorait cette voiture ! J’aimerais en trouver une en bon état. Il avait équipé la sienne d’un moteur ford en raison d’un moteur cassé. Quand plus tard j’ai acheté mon audi 100, il m’avait prit les clés à mon insu pour rouler avec car la ligne lui rappellait son RO 80 ! 😀
Je roule depuis 1977 en Ro80, elle consomme 15 litres au 100 et 20 à 25 l en ville.
bonjour ,moi je consomme environ 12l/100
Papa aussi consommait seulement 12 Litres au 100 Kilomètres, à 120 km/H stabilisés, avec sa Audi-NSU Ro 80, mais cela uniquement à vitesse « constante ». Sinon, en conduite « Sportive », c’était la catastrophe, aussi la catastrophe dans les embouteillages. Jusqu’à 35 Litres au 100 Kilomètres dans les embouteillages. Par contre, le premier moteur ne consommait pas trop d’Huile, par rapport au 2ème moteur.
Je me souviens avoir vu ces belles voitures abandonnées sur les trottoirs ou dans une cour ou un jardin par le propriétaire qui n’en voulait plus !!! Dommage la ligne et la finition étaient au top à cette époque !!! le Rotatif bouffait de l’essence et beaucoup d’huile également ! Quant aux M35 et GS Birotor, Citroen les a fait mettre à la presse à la suite de ce fiasco !!! Le pire, c’est que le moteur rotatif équipait les premiers Biplans de combat en 14-18 à la Grande Guerre, ce devait être de mémoire le moteur Clerget de 140 CV ….
Faut pas confondre rotatif et radial. Les rotatifs (vilebrequin fixe et moteur solidaire de l’hélice) de la première guerre mondiale ne dépassaient pas 110cv (Clerget, Gnome et Rhone, Oberursel) mais n’étaient pas du tout conçus comme le Birotor NSU qui est un radial (vilebrequin moteur solidaire du piston rotatif).
Quel domage que NSU n’avais pas pensé a avoir une autre ofre de moteur pour ce modele, un moteur traditionel, car la voiture est sublime et meme aujourdhui elle n’as pas trop pris de rides.
tout a fait ! certains pensent en la voyant a une audi prototype tellement son style est moderne et élancé même plus de 50 ans plus tard !!!!!
certains ont mis des moteurs Renault a la place !!!! il faut dire qu’avec la place qu’il y a on peut tout mettre dedans !!! un moteur de gs est pas assez puissant mais un alfa sprint 1700 ferait tres bien l’affaire !,voir un v6 ford de 2,6l
Moteur rotatif wankel….une vrai catastrophe
j’ai jamais eu de probleme mais il est- vrai que comme toutes le moteur avait été remplacé ! j’ai eu plus de soucis avec ma rx7 !!!!!
Chez Citroën , deux voitures seront dotées de moteurs Wankel , la M35 , sur une base proche de l’Ami 8 avec un moulin monorotor de 57cv , puis la GS Birotor qui développait elle 107 cv.