L’Allemagne défaite à l’issue de la Première Guerre Mondiale se voit limité par le Traité de Versailles. Néanmoins, cela n’empêcha pas les constructeurs allemands à étudier des véhicules tout-terrains, comme le G1 de Mercedes-Benz…
A l’issue de la Première Guerre Mondiale, l’Allemagne est sévèrement restreinte par le Traité de Versailles, notamment d’un point de vue militaire puisque le réarmement est strictement limité avec, entre entres, l’interdiction de s’équiper en blindés. Pour contourner ces interdits, les dirigeants de la Reichswehr ont envisagé d’adapter l’automobile au champ de bataille en améliorant la mobilité sur les terrains difficiles, les constructeurs Daimler-Benz, Horch et Selve sont appelé à proposer des solutions. Chez Daimler-Benz, on présente la G1 en 1926 pour effectuer de nombreux essais, le tout sous couvert du Ministère des Transports allemands avec la mission officieuse d’améliorer la mobilité des poids-lourds sur route non carrossées.
La Daimler-Benz AG a développé un véhicule à trois essieux capable de transporter six passagers, une architecture alors considérée comme la meilleure pour atteindre la mobilité requise en tout-terrain, c’est également celle adoptée par les concurrentes Horch 8 Geländewagen ou la Selve 6×6 Geländewagen. Sur la Mercedes, les roues sont jumelées sur les essieux arrières pour porter leur nombre à dix. Pour mouvoir cette voiture qui est lourde (800kg de charge utile, 3.200kg de masse totale), Daimler-Benz l’équipe d’un moteur six cylindres en ligne de 3.079cm3 pour une puissance de 50Ch, transmise aux roues arrière par l’intermédiaire d’une boite manuelle à cinq rapports non synchronisés. Cela permet d’atteindre la vitesse de 60 km/h lorsque les conditions sont optimales, et une puissance suffisante pour permettre à la G1 d’évoluer en milieu difficile. A noter le freinage qui s’effectue sur l’ensemble des roues par câbles.
Entre 1926 et 1927, Daimler-Benz assemble sept prototypes du G1 qui sont testés par la Reichswehr. Lors de ces tests, un certain nombre de défauts ont été révélés, la consommation de 25 litres aux 100km, encore acceptable à cette époque, s’envole sur terrain difficile. La Mercedes G1 manque de maniabilité et la dynamique est insuffisante en tout-terrain. Du côté de la concurrence, Horch rend une meilleure copie qui ouvre la voie aux commandes militaires. Chez Daimler-Benz, cet échec ouvre néanmoins la voie à la série des « Geländewagen » qui se poursuivent dans les années 1930…
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