En Europe, la Fiat Uno Turbo IE est une alternative sympathique aux GTI dont la cote s’est envolé, hélas, le modèle est difficile à trouver à cause de la corrosion endémique. Mais saviez-vous que ce modèle fut également proposé au Brésil entre 1994 et 1996 ?
En Amérique latine, les normes en matière d’automobiles étaient (sont) moins restrictives qu’en Europe, c’est ainsi que certaines voitures produites en Europe connaissent une seconde vie dans les usines sud-américaines. Chez Fiat par exemple, la Uno fut commercialisée jusqu’en 1993 alors que sa carrière européenne s’est arrêtée en 1995. Alors que la version sportive de la Uno, nommée Turbo IE voit sa production stoppée en 1993, et sa commercialisation effectivement arrêtée courant 1994 le temps d’écouler les stocks, la dénomination traverse l’Atlantique pour se retrouver dans les concessions Fiat du Brésil.
L’équipe commerciale de Fiat Brésil décide d’intégrer dans sa gamme une voiture sportive, si le marché pour une telle voiture est réduit, il n’en reste pas moins que ce serait un important vecteur de publicité qui pourrait profiter pour dynamiser les ventes de l’ensemble de la gamme Uno. C’est ainsi qu’apparait la Uno Turbo IE en 1994 au Brésil, la voiture y est commercialisée avec le moteur qu’elle proposait en Europe, à savoir le quatre cylindres de 1,4 litres équipé d’un turbo Garrett T2 proposant 118Ch. Côté performances, un 195km/h est annoncé en vitesse de pointe, 9,2 secondes pour le 0 à 100km/h, des chiffres impressionnants pour le Brésil d’alors, à tel point que Fiat offre un stage de conduite sportive sur le circuit d’Interlagos pour tout acquéreur de cette version sportive.
La Fiat Uno Turbo IE brésilienne s’équipe de freins à disques empruntés à la FIat Tempra, elle aussi commercialisée localement, ainsi que des pneus en 14 pouces alors que la version européenne se contentait de 13 pouces. La suspension est retravaillée, la garde au sol de la version Turbo IE est plus faible de 10mm que les autres versions au catalogue; la voiture reçoit également deux barres stabilisatrices, une à l’avant, une autre sur l’arrière.
Aussi, la présentation extérieure de la voiture change par rapport à son homologue européenne, les pare-chocs et la calandre sont redessinés et confèrent à la voiture un aspect plus moderne, aidé en cela par le fait qu’ils sont peints de la couleur de la caisse. Il en va de même pour les bas de caisse et extensions d’ailes, tandis que les jantes prennent un dessin inédit. La voiture fut proposée en trois teinte : rouge, jaune et noir. Malgré un effort en matière de présentation, le Brésil d’alors n’est pas prêt à accueillir cette voiture, trop sportive, trop chère aussi, sa commercialisation cesse en 1996, deux ans après son lancement, et seulement 1.801 unités écoulées.