Dans la ville de Liège, en 1868, une petite boutique fondée par Oscar Englebert ouvre ses portes pour commercialiser des produits en caoutchouc, un matériau dont il sent le potentiel pour ses nombreuses qualités. Le magasin fonctionne, progressivement, Oscar Englebert commercialise de nouveaux produits caoutchoutés, étend son magasin puis, à partir de 1874, devient producteur de toiles imperméables qui permettent la confection de vêtements. En 1877, Englebert ouvre une usine dans le quartier de Vennes, à Liège, pour produire notamment, en plus des produits d’alors, des courroies pour machine et des chaussures. Oscar Englebert, à la santé de plus en plus fragile, cède les rênes de l’entreprise à son épouse, Adélaïde Englebert, qui se rapproche de l’entreprise allemande Continental.
En 1892, la société en commandite par actions « O. Englebert Fils et Cie » est constituée, Oscar Englebert Junior en prend les commandes, ses parents restant dans l’entreprise pour accompagner le développement insufflé par leur fils et Continental entre au capital. La production d’Englebert est alors diversifiée (gommes, poupées, joints, flexibles, imperméables, chaussures, toiles, courroies pour machine,…) et compte plus de 250 ouvriers. Oscar Junior lance l’entreprise familiale dans la production de pneus pour vélos à partir de 1897 avec le soutien de Continental qui lui apporte ses brevets et des équipements. Rapidement, les pneus Englebert se destinent aux motos et aux automobiles, l’entreprise devient le principal producteur de pneumatiques pour le Bénélux et l’un des plus important producteurs européens.
Englebert impose son nom en Europe en équipant des automobiles de compétition et capitalise sur les victoires, des succès qui tirent les ventes nécessitant Englebert à agrandir son usine. Englebert innove également avec des bandes de roulement en zigzag permettant de limiter les dérapages. En 1914, avec la Première Guerre Mondiale, la Belgique est occupé par les allemands, l’usine Englebert voit sa production stoppée le 07 août 1914 pour être transformée en caserne militaire. Par ses contacts, Oscar Englebert évite un démantèlement complet de son usine.
Dans les années 1920, malgré les difficultés consécutives à la Grande Guerre, Englebert redémarre son activité et se hisse parmi les principaux producteurs mondiaux de pneumatiques. En 1925, Englebert compte 3.500 ouvriers, une nouvelle usine est inaugurée à Liège. En 1927, Georges Englebert, fils d’Oscar Junior, intègre l’entreprise familiale et travaille à l’internationalisation de l’entreprise, tout d’abord avec l’Allemagne où Englebert avait ouvert un magasin à Cologne, en 1919. L’Allemagne est l’un des principaux marchés d’Englebert, mais les taxes douanières grignotent les bénéfices, en conséquence, l’entreprise installe une usine à Aix-la-Chapelle qui fut inaugurée en 1929. En 1931, l’entreprise prend la dénomination « Société du Pneu Englebert« . Englebert commence à se faire connaitre en compétition et équipe notamment, de 1932 à 1934, les Alfa Romeo qui courent les 24 heures du Mans.
Englebert ouvre une seconde usine en dehors de la Belgique en 1936, suite au rachat d’une filature sur la commune de Clairoix et fonde la « Société française du pneu Englebert ». A Clairoix, Englebert fabrique d’abord des chambres à air, ce n’est qu’à partir de 1938 que furent fabriqués les premiers pneumatiques. On est alors dans les années faste d’Englebert, l’entreprise compte alors 4.000 salariés et l’usine d’Aix-la-Chapelle célèbre son millionième pneu en 1939. La Seconde Guerre Mondiale coupe cet élan, l’usine d’Aix-la-Chapelle est mise dans l’obligation de produire des pneumatiques pour l’armée allemande, tout comme celle de Clairoix, tandis que les installations de Liège demeurent paralysées. Durand cette période, Englebert produit notamment des masques à gaz. A la fin du conflit, l’usine de Liège est endommagée par un bombardement, l’usine de Clairoix est sabotée par un incendie en juillet 1944.
Au lendemain de la guerre, Albert Englebert, entré dans l’entreprise en 1938, prend la tête de l’usine de Vennes, à Liège. Englebert repart quasiment de zéro, on reconstruit les bâtiments démolis de Liège, la production repart à Aix-la-Chapelle et l’usine française est remise en route. En 1947, 6.500 personnes travaillent pour Englebert pour une production journalière de 10.000 pneus, Englebert trouve notamment des débouchés militaires, puis des innovations permettent de mettre en vente de nouveaux produits : le Max, un pneu radial à structure textile lancé sur le marché à partir de 1960, répondant et le Volumax, un pneu basse pression. Englebert équipe également les voitures de la Scuderia Ferrari à partir de 1950 et jusqu’en 1958.
Il s’ouvre alors une nouvelle période faste pour Englebert, ses pneumatiques sont reconnus et réputés et des productions annexes (lances à incendie, des bonnets de natation,…) permet d’obtenir une certaine activité. En 1958, US Rubber Company et Englebert fusionnent en une nouvelle entité dont Albert Englebert est placé à la tête. En 1963, les pneus de cette nouvelle entreprise sont commercialisés sous la marque « Uniroyal-Englebert » puis, dans un soucis de modernisation de l’outil industriel, l’usine historique de Liège-Vennes est fermée en 1965 au profit de nouvelles installations à Herstal, dans la banlieue liégeoise. En 1967, le nom Englebert est définitivement abandonné au profit de celui d’Uniroyal puis en 1979, le groupe Uniroyal est repris par l’allemand Continental.
Bonjour mon arrière grand père a travaillé chez englebert dans l’administration. J’ai peu d informations sur lui et je souhaiterais en savoir plus. Son nom de famille était d’Ans
J’ai connu un Depireux dont le père était responsable de Englebert Magazine
Bonjour,
Mon grand-père a travaillé chez Englebert au moins jusque fin des années 60, il est décédé en 1971. Il s’appelait André Franssen, quelqu’un l’a t-il connu ?
sou português meu nome é José Brandão e trabalhei na fábrica uniroyal de 1974 a 1988 em clairoia França. Que saudades.
Mon frère à travailler toute sa vie dans cet usine qui s’apellait à l’époque « Englebert », d’abord dans le quartier des Vennes puis ensuite aux Hauts sarts quand l’usine a été rebâptisée « Universal Englebert » et excentrée sur les hauteurs de Liège. Que de souvenirs !
Entré comme mécanicien en 1977 j’ai connu un depireux qui était responsable du magasin » Antoine » si ma mémoire est bonne , je ne sais pas en quelle année il est parti . Moi j’ai eu ma prépension à la fermeture.
J’ai connu un Depireux dont le père était responsable de Englebert Magazine qui a l’époque était une revue assez luxueuse éditée sur papier glace