Verney AUS (1962)

                   Dévoilé dans le cadre de l’appel d’offre de la RATP pour un autobus urbain de nouvelle génération, le constructeur Verney propose son AUS en 1962. Hélas, les capacités de production de Verney, trop restreintes, freinent les ambitions du constructeur du Mans…  

Verney AUS (3)

             Afin de disposer d’un autobus standard capable de répondre à sa demande, la RAPT et l’Union des Transports Publics Urbains et Ruraux (UTPUR) établissent un cahier des charges  de l’autobus « standard » du futur courant 1958, auxquels trois constructeurs vont répondre : les géants Berliet et Saviem, mais aussi un petit poucet dénommé Verney. Cette entreprise située au Mans, œuvrant initialement dans le domaine ferroviaire, s’est tournée vers les autocars dès la fin des années 1930 et dispose d’un atelier d’assemblage.

            En 1962, en même temps que Berliet et Saviem, Verney propose sa version du bus standard, dénommé AUS, qui répond en tout point au cahier des charges, à une exception : l’AUS est conçu pour une exploitation avec un seul agent – le conducteur – alors que la RATP demandait la présence de deux agents : un conducteur et un percepteur. Un prototype est mis à la disposition de la RATP pour effectuer des tests en exploitation.

Verney AUS (2)

                Le Verney AUS (pour Autobus Urbain Surbaissé) est un autobus de onze mètres de longueur avec un plancher à 62cm du sol, équipé d’un moteur Hispano Suiza type 102H, savoir un six cylindres de 6,98l offrant 140Ch (que l’on retrouve également chez le Chausson ANG) qui est logé à l’avant-gauche du bus et en position couché. Côté carrosserie, le Verney AUS ne propose rien d’atypique si ce n’est sa grande calandre qui le rapproche esthétiquement de ses rivaux.

Verney AUS (1)

                  Rapidement, le Verney AUS est mis hors course et laisse le champ libre aux Berliet et Saviem, officiellement à cause de sa configuration à un agent. Officieusement, les capacités de production de Verney faisaient douter la RATP qui ne voyait pas le petit constructeur du Mans livrer en temps voulu les exemplaires qui découleraient d’une éventuelle commande, préférant placer sa confiance chez Saviem et Berliet dont 500 unités des SC10 et PCM sont commandés. Aussi, les diverses pénalités imposées par la RATP en cas de retard de livraison, et les investissements à effectuer pour se doter d’une chaîne de montage efficace font finalement renoncer Verney à toutes velléités parisiennes…

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