Dévoilée en 1975, la Vauxhall Chevette est choisie par la Dealer Team Vauxhall pour courir au championnat britannique des Rallyes. A cette fin, le constructeur britannique réalise la 2300HS pour obtenir l’homologation du modèle…
Depuis 1971, Vauxhall, filiale britannique de General Motors, est présent dans le championnat britannique des rallyes mais de façon officieuse, avec un engagement soutenu financièrement par un groupe de concessionnaires qui fondent la « Dealer Team Vauxhall », dont les programmes sont dirigés par Chris Coburn, épaulé par Bill Blydenstein qui mettait au point les voitures pour d’autres compétition, avant de prendre la direction de l’entité à partir de 1976.
Si Vauxhall ne participe pas officiellement à cet engagement en compétition, la direction britannique y apporte un soutient officieux en sortant, quand cela est possible, des versions permettant d’obtenir l’homologation de modèles pour les épreuves de rallyes. En 1976, comme nous l’avons précisé, Bill Blydenstein prend la tête du Dealer Vauxhall Team et souhaite mise davantage sur les rallyes, et y faire courir la Chevette, la plus petite voiture de Vauxhall.
Pour obtenir l’homologation de ce modèle, Vauxhall dévoile en 1978 la Chevette 2300HS, dont 400 exemplaires sont assemblés. Cette version s’équipe d’un quatre cylindres en ligne à 16 soupapes, de 2,3 litres, développant 135Ch, puissance transmise aux roues arrières comme à l’accoutumé sur les productions Vauxhall. Une boite Getrag à cinq rapports, les essieux et suspensions provenant de l’Opel Kadett GT/E et un freinage à disque (à l’avant) complètent la fiche technique.
Malgré l’objectif d’un engagement en rallye, Vauxhall reprend la caisse des Chevette de série sans y apporter de grandes modifications, la carrosserie reste tout acier (au détriment du poids), seul le kit carrosserie, se limitant à une jupe de pare-chocs et un discret aileron sur le hayon, utilise la fibre de verre. Affichant 1.014kg sur la balance, la Chevette reste un poids plume et sa puissance lui permet d’atteindre une vitesse de pointe aux alentours des 190km/h, et d’effectuer le 0 à 100km/h en 8,8 secondes.
La Vauxhall Chevette 2300HS proposait ainsi une bonne base par rapport aux rivales du moment, et notamment Ford avec son Escort RS1800 qui régnait en maître sur le championnat britannique, et la tenue de route de la Chevette avait été minutieusement préparée. Et dans son engagement sportif, la Chevette 2300S obtient le titre pilote et constructeur du championnat britannique 1979.
Les versions civiles que la Chevette 2300HS se remarquent, outre leur kit carrosserie, par une teinte argentée agrémentée de liserés rouges, et à l’intérieur, l’habitacle présente des garnitures spécifiques. Hélas, un prix de vente élevé fait de la 2300HS un échec commercial (mais ce n’était pas sa mission première), si bien que seules 300 unités furent réellement vendues. Vauxhall tenta même de réaliser une série limitée, la Chevette HS-X et sa robe noire, sans plus de succès. Enfin, en 1980, Vauxhall proposa une version améliorée, la Chevette HSR, toujours pour obtenir l’homologation en rallyes…