En 1982, à peine six mois après avoir lancé la Samba, Tablot présente la version cabriolet de sa petite citadine ! A cette époque, ces variantes cabriolet restaient relativement rares et étaient l’apanage des carrossiers indépendants. Toutefois, Talbot relève le pari et marque de nombreux points…
En 1978, Peugeot rachète la division européenne de Chrysler et rassemble les trois marques de cette filiale (Simca, Barreiros, Sunbeam) sous le blason commun Talbot. Mais la gamme est vieillissante et seule la berline Tagora est alors dans les cartons, Peugeot s’attelle donc à replâtrer la Simca 1307 en Talbot 1510 et la décliner en version trois volumes nommée Solara. Pour donner un coup de jeune à cette gamme, Peugeot décide de remployer une recette qui avait fonctionné avec Citroën : utiliser la base de la 104 pour sortir une petite citadine. Chez Talbot, ce fut la Samba, commercialisée à partir de l’année 1981.
Pour concevoir la Samba, Peugeot prête la base de la 104 Coupé qui fut rallongée pour l’occasion afin de conférer à la Talbot une personnalité qui lui est propre. Ainsi, la Samba fait office de citadine chic et tente de compléter l’offre du groupe Peugeot aux côtés de la 104 qui s’apprête à fêter ses 10 ans et de la Citroën Visa au physique tant décrié. Et pour compléter cette image de petite bourgeoise, la gamme Samba se complète rapidement d’un cabriolet.
A cette époque, les petites voitures cabriolets sont rares sur le marché, il y a bien Volkswagen qui propose la Cox et la Golf, mais du côté des constructeurs français, c’est le néant. Mais il y a déjà une légère agitation, quelques carrossiers indépendants proposent des transformations comme Sovra qui propose les Renault 5 et Citroën LNA en cabriolet. Heuliez tentait de convaincre Citroën d’une Visa Cabriolet… Mais c’est Talbot qui allait intégrer la première citadine cabriolet française, avec l’aide de Pininfarina !
C’est le carrossier italien qui réalisa la transformation de la Samba Cabriolet, l’exercice est réussi avec une ligne attractive même si un arceau est présent, et surtout, la voiture propose quatre vraies places. Pininfarina obtient même l’assemblage dans ses propres usines de la Talbot Samba Cabriolet, le constructeur français ne souhaitant assumer la production d’un véhicule de niche. L’aventure commerciale de la Samba cabriolet débute au début de l’année 1982 et part sur les chapeaux de roue…
Sous le capot, seul le quatre cylindres de 1,4 litres développant 72Cv était disponible au début de carrière de la voiture, il fut rejoint par une version poussée à 80Cv que Peugeot montait dans la 104ZS. Bref, du recyclage en famille pour lisser les coûts de développement, et de toute façon, la Samba Cabriolet n’avait pas besoin de plus gros, car avec ses 850kg, ces deux mécaniques font le travail sans broncher, la fiabilité de Peugeot en plus !
Sans concurrente au sein du groupe Peugeot-Citroën-Talbot, la Samba Cabriolet sait se démarquer et a attiré plus de 13.000 clients dans les concessions du groupe ! un score honorable car la voiture fut commercialisée jusqu’en 1986 dans un climat tendu, puisque Peugeot faisant petit à petit disparaître Talbot… Mais surtout, sans le savoir, la Samba Cabriolet posait les bases de la 205 Cabriolet, qui allait faire de Peugeot un spécialiste des cabriolets et prenait une longueur d’avance sur son rival français, Renault…