Dans les années 1980, le carrossier Heuliez est bien établi dans la carrosserie industrielle en produisant des bus ainsi que divers véhicules utilitaires, et notamment des versions spécifiques. Mais depuis quelques années déjà, Heuliez a réussi à s’installer dans le paysage automobile et fricote avec Citroën, et lui propose entre autres une Visa cabriolet…
Si Heuliez s’imposait comme un acteur important dans le milieu des poids-lourds, utilitaires et autres bus, l’activité automobile fut quelque peu délaissée après la seconde guerre mondiale. A partir des années 1960, Heuliez commence à courtiser les constructeurs automobiles français pour revenir sur ce créneau, et trouve un important partenaire avec Citroën. Certes, Heuliez œuvra avec Simca, Peugeot et Renault, mais Citroën est de loin le principal client d’Heuliez, avec la Citroën M35 assemblée dans les ateliers de Cerizay en 1969, suivit de quelques autres prototypes sans écho du point de vue industriel.
Mais avec le restylage de la Visa en 1981, Heuliez frappe un grand coup auprès des dirigeants de Citroën, le carrossier de Cerizay obtient ainsi la confiance du double chevron qui lui confie divers projets : la Visa Trophée et la Visa Chrono toute deux commercialisées en 1982. L’idée d’un cabriolet sur la base de la Visa émerge, mais initiative est inconnue. Est-ce Citroën qui voulait lancer une voiture sur ce créneau ou Heuliez qui se mit à plancher sur un projet pour essayer de vendre un projet clé en main à Citroën comme le carrossier l’avait proposé en 1981 avec la Renault 4 Découvrable ? Il est hélas difficile de répondre à cette question, mais si quelqu’un a les clés d’une réponse, cela m’intéresse.
En attendant, un prototype de Visa Cabriolet est réalisé en 1982 (peut-être 1983 ?) et est profondément modifié par rapport à la Visa de base, avec un empattement plus court et un arceau. Ce prototype pourrait presque sembler industrialisable en l’état, mais la Visa ne se prêtait pas à cette modification et l’esthétique de ce prototype reste douteux. Mais surtout, l’impossibilité à industrialiser cette version à faible coût empêche d’envisager une suite commerciale pour la voiture. Néanmoins, ce prototype a sans doute participé à la mise en oeuvre de la Visa Découvrable, commercialisée à partir de 1983, et qui fut … un échec commercial.
à choisir, je préfère la LNA Bertin-Chollet plus jolie que cette Visa disgracieuse