Dans les années 1960, André MORIN, propriétaire de l’entreprise Etalmobil, décide de concevoir ses propres véhicules. C’est ainsi que naît un petit utilitaire réalisé sur la base d’une Renault 4, le VUL, en attendant un coupé sportif…
En 1955, André MORIN reprend l’entreprise de carrosserie de son père et fonde l’entreprise SOVAM (acronyme de SOciété des Véhicules André Morin) qui commercialise des camions magasins sous la marque Etalmobil, réalisés à la demande du client sur des bases diverses : Citroën, Peugeot et Renault. Cette activité est florissante, si bien qu’André Morin peut envisager de se diversifier. Après tout, son entreprise a des connaissances dans le monde de l’automobile, sait manier les matériaux synthétiques, elle pourrait tout à fait concevoir ses propres véhicules.
C’est ainsi que vont naitre des véhicules sous la marque SOVAM, le premier d’entre eux est le VUL (pour Véhicule Utilitaire Léger), il s’agit d’un très petit utilitaire réalisée sur une base de Renault 4 raccourcie de 60cm et habillée d’une carrosserie en polyester. Le VUL doit permettre aux artisans et entreprises de livraison d’effectuer des courses dans le coeur des grandes villes. Le véhicule fait ainsi seulement 2,50 mètres de long et dispose d’une charge utile de 400kg. Sur le plan mécanique, la SOVAM VUL reprend la mécanique ainsi que les trains roulants de la petite Renault.
Le véhicule est commercialisé dès 1964 et reprend la calandre de la Renault 4 montée à l’envers. En 1965, une seconde version de la Sovam VUL est développée et reçoit cette fois une calandre de Renault 4 montée dans le bon sens, un changement qui est réalisé en vue d’un rapprochement avec Renault, d’ailleurs, la Sovam VUL est homologué par la Régie. Entre les deux firmes, on commence à envisager une commercialisation du VUL au sein des concessions Renault, Sovam de son côté songe à une version longue du VUL.
Hélas, le partenariat tant espéré ne viendra pas, peut-être que le développement d’un coupé sportif sur le châssis du VUL et conçu avec l’aide de Jacques DURAND n’y est pas pour rien, à l’époque où la Régie misait sur Alpine dans ce domaine. Sans véritable réseau de distribution, la SOVAM VUL ne connait qu’une diffusion très limitée, sa production est estimée à quelques dizaines d’unités tout au plus jusqu’en 1968.