Après le succès de la Simca 8 Sport, Simca souhaiter persévérer dans le domaine du haut de gamme et offre à sa clientèle une version modernisée de la 8 Sport : la Simca 9 Sport. La recette est simple, même carrosserie mais dessous de la nouvelle Simca Aronde…
A la fin des années 1940, Simca comprend rapidement qu’il ne peut plus être concurrentiel sur le créneau des petites voitures populaires à cause de la Régie Renault et sa 4CV dont l’Etat français lui octroi une grande quantité de l’acier disponible. Incapable de rivaliser, Simca se met à monter en gamme et prépare une berline familiale qui répondra au nom d’Aronde. Entre temps, Simca produit un superbe coupé et cabriolet sportif décliné sur la base de la Simca 8, à carrosserie signée Pininfarina mais construite par Facel Metallon : la Simca 8 Sport.
En 1952, alors que la Simca Aronde s’installe confortablement sur le marché français, la Simca 8 Sport appartient au passé et Simca procède à son évolution. De manière très logique, Simca intègre dans la 8 Sport un moteur d’Aronde. Toutefois, avec un moteur plus puissant, la question de la rigidité de la caisse se pose et seule la version coupé fut maintenue, la caisse monocoque de l’Aronde ne permet pas d’en décliner une version cabriolet. Mais à cette époque, en Avril 1952, on ne peut pas encore parler de Simca 9, pour cela, il faut encore attendre quelques mois de plus.
C’est finalement au salon de Paris d’octobre 1952 qu’apparait la Simca 9 Sport, la voiture est réalisée sur le soubassement de la nouvelle Aronde, sur lequel une carrosserie coupé est montée et adaptée. Cette carrosserie n’a désormais plus rien à voir avec Pininfarina, la ligne ayant été réalisée par les stylistes de Facel-metallon et ceux de Simca, lesquels donnent naissance à une voiture à la ligne ponton.
Le style de la voiture parait plus simple que celui de sa devancière, la calandre est simplifiée avec des moustaches qui essayent de donner un air de famille avec la berline Aronde. Une ligne saluée par la presse et le public, hélas, les performances n’étaient pas au rendez-vous, oubliée par le cahier des charges. Et le moteur de l’Aronde a eu le plus grand mal à mouvoir la voiture, les épaisses tôles de la carrosserie n’aidant pas… Et bien que certaines rumeurs faisaient état de l’arrivée d’un V8 dans la voiture, ce ne fut jamais le cas.
Ainsi, la Simca 9 Sport fut seulement équipé du quatre cylindres en ligne de 1.221cm3, lequel était alimenté par un carburateur Solex et développait 51Cv, de quoi mouvoir les 985kg de la voiture jusqu’à 135km/h, une vitesse loin d’être folle pour une voiture à la dénomination « sportive ».
La Simca 9 Sport est donc une voiture de luxe de par son prix mais aussi par sa finition et son habitacle accueillant de nombreux éléments en cuir, par conséquent, la clientèle se fait rare pour cette voiture exclusive, qui ne fut proposé elle aussi qu’en version coupé. Par conséquent, la voiture ne resta pas longtemps au catalogue Simca, car en 1954, elle se voit remplacée par la Simca Coupé De Ville, qui s’inspire certes de la Simca 9 Sport mais à la ligne simplifiée, une finition moins travaillée pour rendre la voiture moins chère. Et celle-ci déboucha sur les versions Week-End, Océane et Plein Ciel…