Dans les années 1950, Renault débarque aux Etats-Unis avec sa Dauphine, petite berline qui y connait un succès fulgurant, servant souvent de seconde voiture aux foyers américains. Dans l’optique d’enrichir son offre, Renault envisage sérieusement la commercialisation de l’Estafette outre Atlantique…
A la fin des années 1950, Renault – comme l’ensemble des constructeurs français – est invité par les pouvoirs politiques à exporter ses productions outre-Atlantique, avec la finalité d’augmenter les cadences des usines en France, et récupérer au passage des devises étrangères. La Dauphine rencontre un important succès aux Etats-Unis, la Régie Renault se met à rêver de devenir le nouveau Volkswagen et sur le même modèle, décline une gamme : la Floride doit rivaliser avec la Karman Ghia, et on envisage de lancer l’Estafette à la poursuite du Combi.
Renault adapte l’Estafette au marché américain et ses normes plus exigeantes, elle s’équipe alors d’un pare-brise Triplex, d’un chauffage « Grand Froid », d’optiques réglementaires et feux rouges à l’arrière, compteur en Miles, pneus Dunlop… On renomme même l’Estafette en « Petit-Panel » pour la version fourgon, « Hi-Bow » pour le fourgon surélevé, la gamme comprend également les versions minibus et pick-up. Malgré les efforts déployés par Renault, et même l’impression des catalogues de commercialisation courant 1959-1960, l’Estafette américaine échoue à de nombreuses reprises à obtenir l’homologation, si bien que la Régie renonce à lancer son Estafette aux Etats-Unis.