1975, la Renault 30 est dévoilée au grand public, nouveau fer de lance de la Régie, elle intéressa notamment la Gendarmerie nationale qui y voit une potentielle voiture capable d’intégrer ses pelotons autoroutiers…
Dans les années 1970, le haut de gamme français se renouvèle avec le lancement de trois nouvelles berlines en l’espace de deux ans : la Citroën CX courant 1974, suivie en 1975 des Peugeot 604 et Renault 30. Ces deux dernières partagent d’ailleurs un même moteur développé en commun (avec Volvo) : le V6 PRV. Représentant le haut de gamme français, le ministère de la Défense va s’intéresser aux nouvelles venues pour équiper les Brigades Rapide d’Intervention de la Gendarmerie, et jette son dévolu plus spécifiquement sur la Renault 30. L’objectif est alors de remplacer les Citroën DS qui côtoient les Alpine A110/A310 et Citroën SM.
La Régie Renault prête à la Gendarmerie, pendant six mois, une Renault 30 TS V6 qui fut principalement affectée sur l’A6 au peloton autoroutier de Nemours (Seine-et-Marne). A l’issue de ce test longue durée, la Renault 30 n’a pas convaincu, la voiture est trop lourde, il a été mis en avant quelques défauts comme les syncros de boite de vitesses trop lent, et un rapport performances-coûts peu favorable… Le tableau n’est pas noir, la vitesse de pointe à 180km/h est alors supérieure à bien des voitures du parc automobile d’alors.
L’essai de la Renault 30 TS V6 resta sans lendemain; d’autant que mi-1976, Citroën sort la version 2400 de la CX, puis une déclinaison GTI en 1977, une version un peu moins puissante que la Renault 30 mais plus rapide et bénéficiant de la tenue de route Citroën. Cette version intégra les Brigades Rapide d’Intervention dès 1978. Renault, de son côté, livra aux mêmes Brigades Rapide d’Intervention, dès 1977, des Alpine A310 V6 en remplacement des versions quatre cylindres…