Quand Peugeot envisage de commercialiser une version cabriolet de la 205, c’est tout naturellement que la firme de Sochaux va plancher sur le cabriolet GTI. Et bien qu’un cabriolet puisse rarement devenir une véritable voiture sportive en raison de sa rigidité, Peugeot va tenter cet improbable mélange qui fut couronné de succès.
La carrière de la Peugeot 205 débute en 1982 et la voiture n’a pas le droit à l’échec, sinon les finances de Peugeot, déjà bien atteintes, ne s’en relèveront pas. Heureusement, la petite Peugeot voit ses ventes exploser rapidement, redonnant une visibilité à long terme pour la firme de Sochaux. Aussi, dès 1984, Peugeot étudie en collaboration avec Pininfarina une version cabriolet, une variante de carrosserie que Peugeot avait toujours proposé dans sa gamme mais qui avait disparu en 1983 avec l’arrêt de la 504.
Aussi, dans la gamme 205, la version GTI connait un important succès, il faut dire que l’heure est aux petites voitures sportives et la 205 GTI sait répondre aux attentes des passionnés en égalant presque la Golf GTI, celle qui a initié ce segment. C’est donc logiquement que Peugeot va opérer ce mariage entre un cabriolet et une voiture sportive, la Cabriolet GTI est sur les rails et se nommera … 205 CTI.
A l’instar des versions CT puis CJ, la 205 CTI reçoit la même caisse avec une partie avant et des planchers issus de la 205, la caisse est en revanche renforcée pour ne pas subir les torsions du fait de l’absence de pavillon. Pour le reste, la CTI est une 205 GTI sans le toit, à commencer par la présentation extérieure qui reprend les jantes en alliage, les pare-chocs plus épais avec antibrouillards, les éléments en plastique noir et les filets rouges parcourant la voiture…
Sous le capot, la 205 CTI s’équipe dès le début du 1.580cm3 de 115Cv, un moteur alors disponible en option sur la GTI. Mais Peugeot préféra rester sage en alliant moteur sportif et cabriolet car les deux n’ont jamais fait bon ménage, c’est ainsi que la 205 CTI s’équipe seulement des trains roulants de la 205 GT, moins précis que ceux de la GTI, et donc empêchant de malmener la caisse du cabriolet en lui imposant les contraintes d’une conduite sportive.
La 205 CTI est présentée au début de l’année 1986 et commercialisée à partir du 06 Mars. La voiture évolue peu dans une première partie de sa carrière, seule la nouvelle planche de bord intégrée à l’ensemble de la gamme en 1988 est à noter, avec une meilleure qualité perçue. Il faut ensuite attendre le millésime 1990 pour avoir une évolution de la voiture avec une capote électrique proposée de série, la voiture fait également l’objet d’un léger restylage comme sur l’ensemble de la gamme : nouveaux feux, clignotants blancs…
En 1992, après avoir repoussé jusque dans ses derniers retranchements l’obligation d’équiper les voitures de pots catalytiques, la France adopte le règlement européen cette année là. Cependant, le moteur de 115Cv ne permet pas d’intégrer un catalyseur, c’est donc le moteur 1,9 litres monté sur les 205 Gentry qui est mis sur la CTI, celui développe seulement 105cv. Quelques petites modifications se rajoutent comme la moquette grise qui vient en lieu et place de la rouge.
Puis petit à petit, la 205 GTI disparaît de la gamme 205, la version CTI perd de son attrait d’autant que la perte de puissance porte un coup sévère à l’attrait du modèle. Finalement, la 205 CTI quitte la scène en 1994 dans un certain anonymat après une production totale de 27.999 exemplaires.