Les années 1980 voient apparaitre de nombreux cabriolets sur le marché, certains commercialisés directement par les constructeurs et d’autres, réalisés par des artisans carrosseries. En Allemagne, le concessionnaire Keinath va se faire connaitre ainsi en enlevant le toit de l’Opel Ascona C…
La société Keinath est fondée en 1935, celle-ci exploite une station service ainsi qu’un garage de réparation automobile la ville allemande de Dettingen an der Erms. Petit à petit, Keinath deviendra un concessionnaire Opel, la direction de l’entreprise passe du père, Paul Keinath, au profit de ses trois enfants courant 1968. Au début des années 1980, Opel dévoile l’Ascona C, une voiture qui séduit les frères Keinath , et si la gamme ce modèle est très large, une prototype de cabriolet présenté en 1981 finit de convaincre la fratrie Keinath de créer leur propre version, d’autant que la commercialisation de cette variante se fait attendre.
Six mois de développement leur seront nécessaires pour présenter une Ascona cabriolet de leur cru, les premiers exemplaires sont exposés au printemps 1983 dans la concession Opel Keinath sous nom Keinath KC3. Le concessionnaire s’occupe de la transformation, qui s’avère être de bonne facture pour donner naissance à un cabriolet sans arceau, la caisse étant renforcée pour assurer la rigidité de l’ensemble. La capote est réalisée sur mesure et récupère le tissu utilisé pour les Mercedes SL, les premières Keinath KC s’équipaient de capote de couleur beige avant d’opter pour le noir, moins salissant à l’usage.
Keinath livre une copie de très bonne facture, la voiture est plus lourde de 70kg que la version deux portes de l’Ascona qui sert de base au cabriolet. Lors de la modification, Keinath en profite pour traiter la voiture contre la corrosion et garantie le cabriolet KC3 pendant six ans. Hélas, cette modification réalisée de façon artisanale a un coût, le ticket d’entrée est à 40.200DM pour un cabriolet réalisé sur la base 1,3 S de 75Ch. Ensuite, le client a un large choix d’options parmi lesquelles l’intérieur en cuir contre 5.660Dm, radio Blaupunkt à 2.554Dm… Aussi, des kit carrosserie permettait de personnaliser sa voiture.
Malgré ce prix élevé et un réseau de distribution qui se limite au seul garage de l’entreprise Keinath, la KC3 connait un petit succès d’estime avec une commercialisation qui dure jusqu’en 1988, avec 484 unités produites. Avec l’Ascona C, Keinath expérimentait le rôle de carrossier et acquiert une expérience qui fut vite déclinée sur la Monza pour donner naissance à la Keinath KC5 (lire aussi : Keinath KC5)…