Avec la crise du Canal de Suez, le Royaume-Uni est frappé par des difficultés d’approvisionnement en carburant qui marquent durablement la population, si bien que sur le marché automobile, la clientèle se tourne vers les véhicules les plus sobres. C’est dans ce contexte que la British Motor Company lance l’étude d’une petite voiture qui nous amène à la Mini, dévoilée en 1959. La voiture connait un important succès, si bien qu’après avoir été commercialisée sous une multitude de marques, elle deviendra son propre blason après avoir été un succès planétaire. La voiture va connaitre de nombreuses déclinaisons, notamment au niveau carrosserie avec les breaks (et le van) lancés dès 1960, une « berline » avec les Riley Elf et Wolseley Hornet (en fait, les ailes arrière sont allongées et une malle bombée est placée entre elles). On peut citer aussi la Mini Moke, une déclinaison voiture de plage.
Mais pendant très longtemps, la Mini n’a pas eu de variante cabriolet. Le constructeur anglais laisse le créneau aux petits artisans, l’anglais Crayford s’y engouffre dès les années 1960 avec réussite. En 1988, le concessionnaire allemand Lamm propose sa version cabriolet de la Mini, une modification simple qui obtient l’autorisation de Rover qui, en 1991, commande une poignée d’exemplaires pour tester la réaction de la clientèle au Royaume-Uni. L’expérience fonctionne et Rover lance un projet de cabriolet en interne qui fut lancé en 1994. C’est peu ou prou à la même époque que le concessionnaire parisien du 17ème arrondissement, M. Antoun, lance sa Mini cabriolet, une conversion approuvée par Rover en 1994 qui permet au modèle d’être exposé au Salon de l’Auto de Paris de la même année.
La Mini Cabriolet française est baptisée « Arc de Triomphe », le modèle rencontre un accueil élogieux d’autant que la transformation est disponible sur l’ensemble de la gamme Mini neuve, et peut être réalisée à la demande sur un modèle de moins de six mois. Cette modification consiste, outre un important travail de carrosserie, en la pose de renforts spécifiques sur les plancher, les bas de caisse et les ailes pour retrouver la rigidité perdue avec le toit. L’intérieur est conservé, et la capote manuelle peut s’équiper, moyennant finance, d’un moteur électrique. Produites à la demande et de manière confidentielle, la Mini « Arc de Triomphe » fut proposée jusqu’en 1999, dernière année de commercialisation de la Mini, on estime à moins de 500 le nombre de conversions réalisées.