Les années 1980 sont marquées par une course à la puissance menée par le segment des GTI. Les berlines suivent la cadence et voient leur puissance portée au-delà des 150Ch, Citroën impose une représentante digne d’intérêt à la fin des années 1980 : la BX 16 Soupapes…
L’année 1987 est une année faste pour les français amateurs de berlines sportives avec la sortie de la Renault 21 Turbo et de sa rivale Peugeot 405 Mi16 (lire aussi : Peugeot 405 Mi16), mais aussi de la Citroën BX GTI 16 soupapes. Cette dernière, plus âgée que ses concurrentes (le modèle fut présenté en 1982) et avec sa ligne tant décriée aurait pu connaitre une carrière éclipsée par ses rivales, mais la BX 16 soupapes est certainement la plus aboutie des BX sportives.
Car si la Citroën BX laisse dans la conscience populaire l’image d’une berline placide, elle s’est timidement tournée vers le sport avec la version GT (lire aussi : BX 19 GT), elle-même éclipsée par une BX Sport (lire aussi : BX Sport) sur laquelle œuvre le préparateur Danielson. Si la BX GTI prend la suite et peut paraître moins intéressante sur le papier, elle a su conquérir son public avec une utilisation quotidienne plus aisée, sa base servira à la conception d’une voiture encore plus puissante : la BX GTI 16 soupapes.
Si la BX GTI utilisait le moteur de la Peugeot 205 GTI 1.9 légèrement dégonflé (lire aussi : Peugeot 205 GTI), la caisse de la BX était capable d’encaisser plus de puissance ; Peugeot offre donc à Citroën la possibilité d’y monter le moteur de la future 405 Mi16, à savoir le quatre cylindres en ligne XU9J4 de 1,9 litres à 16 soupapes qui propose 160Ch tout ronds. Aidée par un poids d’à peine plus d’une tonne et d’une ligne aérodynamique, la BX GTI 16 Soupapes affiche de meilleures performances que la 405 Mi16 : 218km/h en vitesse maximale, 7,9 secondes pour le 0 à 100km/h…
Côté châssis, la BX GTI 16 soupapes se distingue par rapport à ses rivales avec les fameuses suspensions hydropneumatiques chères à la marque au double chevron. Les ingénieurs Citroën décident de durcir la suspension en diminuant la pression d’azote dans les sphères afin de donner un caractère plus sportif à la voiture, au détriment du confort et au grand dam de biens des clients. En face, Peugeot avait préparé une 405 Mi16 aux petits oignons en lui conférant un comportement routier sans commune mesure… Dommage.
Quant à la finition, la BX GTI 16s a dispose de quelques atouts, si elle ressemble à une BX lambda sans avoir une présentation aussi soignée que la BX Sport, la 16S se distingue par ses bas de caisse élargies, ses ailes arrières plus larges et son indispensable aileron sur la malle; un monogramme « 16 soupapes » se place sur ce même ayant entre les deux feux. Cette première version fut proposée de juillet 1987 à mars 1989, 7.427 exemplaires trouvent preneur.
A partir de 1989, la BX 16 Soupapes (le modèle abandonne les lettres GTI) devient encore plus intéressante, la voiture s’offre un restylage lui donnant un look encore plus agressif : pare-chocs avant plus enveloppants, feux arrières fumés, carénage de custode, nouvel aileron plus discret, jantes peintes en Gris Silex… La BX 16 Soupapes en profite pour voir ses suspensions améliorées dans le sens du confort avec des silentblocs et une barre antiroulis plus épaisse. Pour le reste, la fiche technique de la voiture reste identique.
Proposée initialement sous la forme d’une série limitée à 300 unités, cette nouvelle BX 16 Soupapes intègre la gamme Citroën jusqu’en 1993, les ventes restent sur la même lancée puisque la BX 16 Soupapes fut produite à environ 15.000 unités entre 1987 et 1993. A noter que sur les millésimes 1992 et 1993, passage au catalyseur oblige, la puissance est amputée de 12Cv conduira à la retraite du modèle quelques mois avant l’arrêt de la BX.