Dans les années 1940, le marché automobile voit arriver de nombreuses microcars, souvent l’oeuvre d’artisans, plus rarement d’industriels. L’ardéchois Joseph Besset, connu pour ses bus Isobloc, tente sa chance avec la Sofravel…
Dans la France de l’après-guerre, l’industrie automobile a du mal à se remettre en ordre, et malgré tout, une voie émerge : celle des voitures populaires. Les constructeurs ne s’y trompent pas, la population, avide de liberté, cherche à se mouvoir et l’automobile répond à cette demande. Hélas, les bons de commande partent plus vite que les chaînes de montage sont capables de sortir de voitures. Face à cette situation, le créneau des microcars émerge avec son lots d’entrepreneurs en quête de succès.
Joseph Besset est parmi ces derniers, il n’est d’ailleurs pas inconnu du monde automobile puisque notre homme est à la tête d’un atelier de carrosserie et de la marque d’autobus « Isobloc ». Au cours de l’occupation, il développe une petite voiture qu’il équipe d’un moteur électrique pour contourner le rationnement d’essence, cette tentative resta sans lendemain, du moins jusqu’en 1948. Avec la situation de nous avons décrit, Joseph Besset sent la possibilité de prendre part au marché des voiturettes, sur lequel Rovin et Mochet réussissent de belles performances commerciales.
C’est ainsi qu’arrive la Sofravel Type Coccinelle, une voiturette de 2,70 mètres de long pour 1,20 mètre de largeur, elle s’équipe d’un moteur monocylindre essence de 125cm3 couplé à une boite à trois vitesses, qui permet de mouvoir les 162kg de la voiturette jusqu’à la vitesse de 60km/h (annoncée par le constructeur). Si le projet de la Sofravel était sur de bons rails, il semblerait qu’il n’ait pas dépassé le stade de la présérie, malgré l’impression de documents publicitaires. Certaines sources évoquent dix exemplaires produits, avant que cette voiturette ne soit reprise par la Société Industrielle de Livry.