En 1973, Opel lance la troisième génération de Kadett, une voiture dans la philosophie de la marque à l’éclair : simple, robuste et fiable, mais pas très glamour. Si le modèle se vend bien, Opel dynamise son image avec des versions sportives mais aussi avec un cabriolet atypique signé Baur : la Kadett Aero.
Opel est la marque européenne du groupe General Motors, et le moins que l’on puisse dire, c’est que la firme allemande fut longtemps connue pour le design plutôt fade de ses voitures en dépit d’une fiabilité rarement égalée. Heureusement, GM décide au cours des années 1960 de faire sortir Opel de sa torpeur, cela commence avec le coupé GT lancé en 1968. Alors que cette dernière s’efface des concessions en 1973, la Kadett C arrive avec des formes plus attirantes que les générations précédentes, bien qu’encore trop sage pour se démarquer réellement.
Toutefois, Opel dynamise l’image de sa Kadett à compter de 1975 en proposant la version City pour s’immiscer sur le segment de la Volkswagen Golf. Cette même année arrive la Kadett GT/E, première version sportive du modèle. Mais Opel va prendre tout le monde de court en présentant au printemps 1976 une version découvrable de la Kadett nommée Aero.
Si la voiture se démarque, c’est tout d’abord parce que Opel n’est pas habitué de ce genre d’exercice, une voiture de loisir un brin extravagante par son concept, à croire que les dirigeants d’Opel on fini par lâcher leurs freins. En réalité, la Kadett Aero est l’œuvre du carrossier Baur qui réalise sur la base d’une berline une voiture à mi chemin entre découvrable et cabriolet. En effet, l’arceau de la voiture se confond avec la carrosserie, les deux places avant sont recouvertes d’un toit amovible, les places arrière d’une capote.
Si la voiture est vendue comme une voiture de loisir et visait d’avantage un public jeune, la réalité économique aura raison du modèle. Visant un marché de niche, la Kadett Aero est produite de manière artisanale chez Baur, par conséquent, le prix d’achat est prohibitif : un tiers de plus que la Kadett C la mieux équipée, sa principale rivale, la Volkswagen, 1303 cabriolet est proposée bien moins chère…
Au final, la Kadett Aero a connu une carrière éphémère chez Opel, la voiture est retirée du catalogue début 1978, deux ans tout juste après son lancement. Et le résultat n’est pas joyeux avec seulement 1.242 unités construites. Ce chiffre est à la fois peu pour un acteur comme Opel mais représente beaucoup pour un carrossier comme Baur. Véritable rareté, la Kadett C est peu connue en France mais demeure une voiture très recherchée, avec déjà une cote très élevée…