Après une 911 Carrera RSR 2.8 qui remporte nombre d’épreuves lors de la saison 1973, Porsche décide de pousser sa voiture « compétition-client » encore plus loin pour la saison 1974 avec la 911 Carrera RSR 3.0…
Avec l’important succès commercial rencontré par la 911 Carrera RS 2.7, la voiture passe le cap des 1.500 unités nécessaire à l’homologation de la voiture en Groupe 4, qui permet quelques modifications donnant naissance à la 911 Carrera RSR 2.8 qui domine la saison 1973 et remporte des épreuves de premier ordre comme les 24 heures du Daytona. Bref, la Carrera RSR 2.8 est une voiture bien née, Porsche décide donc d’aller encore plus loin pour la saison 1974 en poussant encore un peu plus le moteur.
Ainsi, le six à plat voit sa cylindrée augmentée à 2.993cm3, le moteur est alimenté par une injection mécanique Bosch, équipé d’un double allumage, il développe une puissance de 330Ch (Contre 309 pour la 911 Carrera RSR 2.8). La transmission s’effectue par le biais d’une boite manuelle à cinq rapports, l’embrayage était quant à lui renforcé. A noter que le carter du moteur, jusqu’alors en magnésium, est réalisé en aluminium sur la RSR 3.0 pour des raisons de fiabilité. Côté performances, notons le 0 à 100km/h en 5,2 secondes et une pointe à 288km/h.
Pour renforcer la rigidité de la caisse et améliorer la sécurité, la RSR 3.0 reçoit un arceau en aluminium dans l’habitable, la voiture s’équipe désormais de suspensions à ressorts hélicoïdaux au lieu des barres de torsion utilisées jusque là. Extérieurement, la 911 Carrera RSR 3.0 se distingue par ses pare-chocs à jupe en plastique, reprenant le dessin des nouvelles 911 type 911 présentée cette même année 1974. A l’arrière, Porsche livrait la voiture avec deux ailerons, un pour rouler sur route ouverte, un autre pour la compétition en surplomb du pare-chocs arrière, et donc impossible à homologuer pour un usage routier.
Produite à seulement 55 unités jusqu’à la toute fin d’année 1974, les Porsche 911 Carrera RSR 3.0 écument les circuits et remportent de nombreuses victoires dans la classe des GT, tout aussi bien en Europe que de l’autre côté de l’Atlantique. Une voiture efficace donc, mais Porsche poursuit le développement de la voiture et y greffe un turbo pour donner naissance à la 911 RSR 2.1 Turbo, qui conduira jusqu’à la Porsche 935 (lire aussi : Porsche 935)…