Depuis le lancement de la 2CV en 1949, Citroën a également souhaité proposer une version fourgonnette afin de proposer un véhicule aux petits artisans et agriculteurs. Avec le succès de cette version, celle-ci est renouvelée jusque dans les années 1970, la dernière des versions de « 2CV Fourgonnette » fut l’AK400, proposée à partir de 1970…
Dans les années 1960, la guerre fait rage entre Renault et Citroën, la 2CV se voit alors concurrencer par la Renault 4 aussi bien du côté des berlines que des fourgonnettes. La R4 Fourgonnette peut transporter 300kg de charge utile quand la 2CV AZU ne peut en embarquer que 250kg. Citroën réagit rapidement et sort en 1963 un nouveau modèle de 2CV Fourgonnette, l’AK350 qui remplace l’AZU qui est alors cantonné à un rôle d’entrée de gamme. Avec un moteur plus puissant puisque embarquant le 602cm3 de 22Cv et une caisse rallongée de 20cm et équipée de glaces latérales, la 2CV AK350 peut emporter jusqu’à 350kg de charge utile et trouve rapidement sa clientèle. Citroën prend une longueur d’avance bien que la 2CV Fourgonnette parait bien plus rustique que la moderne Renault 4.
Face au succès de la 2CV AK350, Citroën se met à réfléchir, à la fin des années 1960, à une nouvelle version de la 2CV fourgonnette, d’autant que l’évolution de la puissance délivrée par les moteurs bicylindres permet de rendre viable une telle entreprise. Passer de 350 à 400kg de charge utile permettrait de disposer d’un atout de taille sur le marché des petits utilitaires. Cependant, le volume intérieur de la caisse doit être augmenté, et il n’est pas question de rallonger une nouvelle fois la 2CV fourgonnette. C’est donc en rehaussant la caisse que Citroën parviendra à ce résultat, et donnera naissance en 1970 à la 2CV AKS400.
Présentée en Juillet 1970, l’AK 400 ou « Citroën 400 » (appellation usine AKS400) remplace l’AK350, et comme son nom le suggère, la charge utile passe à 400kg. En réalité, la charge utile est de 475kg mais avec le conducteur, celle-ci passe théoriquement à 400. Cette fourgonnette s’équipe de clignotants sur les ailes avant (contrairement à ses devancières), de nervures latérales aplaties et de la rehausse de la caisse de chargement. Sous le capot, on retrouve le bicylindre de 602cm3 qui développe 33Cv, le plus puissant de la gamme issu des Citroën 2CV6.
Dans sa vocation d’utilitaire, l’AK400 se trouve bien pratique avec ses portes arrières plus grandes qui permettent de faire passer des charges encombrantes. Aussi, la 2CV AK400 dispose d’un intérieur lumineux conféré, comme sur l’AK350, par ses larges vitres latérales. Proposée à un prix moins élevé que la Renault 4 Fourgonnette, la 2CV AK400 connait un important succès et conforte la place de Citroën sur ce marché.
En 1974, la 2CV AK400 connait une évolution qui suit celle de la berline : les feux rectangulaires et calandre en plastique à quatre lames. Ce restylage qui change la face avant de la 2CV est plus ou moins bien perçu par la clientèle et provoque quelques débats… A l’intérieur, l’habitacle est lui aussi amélioré avec un démarreur à clé de contact et des boutons poussoirs présentant un nouveau dessin pour les feux de détresse et les essuie-glaces.
En 1975, les vitres latérales de la 2CV AK400 disparaissent, la raison m’échappe car certaines sources évoquent un motif fiscal, d’autres un gain sur le coût de fabrication de la voiture. Cette légère évolution assombri l’habitacle et pire encore, fait perdre en visibilité les occupants en conférant un énorme angle mort… Heureusement, elles restaient disponibles en option !
Il faut attendre Juillet 1977 pour revoir les glaces latérales être proposée de série, en même temps que la 2CV s’équipe de ceintures trois points. A cette époque, les mois de la 2CV AK400 étaient comptés, l’Acadiane était en train d’être finalisée pour arriver sur le marché au printemps 1978, ce qui pet un terme à la carrière de la 2CV Fourgonnette après presque trois décennies, et plus de 1.250.000 exemplaires toutes versions confondues.