Sur un marché espagnol où les véhicules tout-chemins étaient rares au début des années 1970, apparaît la Simca 1200 Campero à partir de 1973. Cette dernière, oeuvre d’un artisan, soutenue à demi-mot par Simca, demeura un échec commercial…
En 1972, lors du salon de l’automobile de Barcelone, Antoni Madueño présente la Campero, une voiture dans la lignée des Citroën Méhari et Renault Rodéo, réalisée sur le constat simple de son créateur : il y avait un trou sur le marché espagnol entre la Citroën Méhari et la Jeep Ebro Commando. Pour se loger sur ce segment, Antoni Madueño part de la Simca 1200 (la version ibérique de notre Simca 1100) dont il conserve la base et le moteur et y greffe une carrosserie en tôle .
La carrosserie du prototype est réalisée en métal (à l’exception des portes en matériau synthétique) dans un but d’efficacité afin d’assurer la rigidité de la voiture, peu importe le côté esthétique dont la face avant peut se rapprocher d’une Ford Bronco. Côté technique, la Campero pèse 100kg de moins que la Simca 1200 de base, offrant ainsi de bonnes performances en reprenant le moteur dans sa configuration « usine ». Chrysler Europe remarque cette réalisation, et plutôt ouvert aux artisans, accepte de fournir des plate-formes et moteur de Simca 1200 à la société d’Antoni Madueño, Autotecnica.
L’aventure commerciale de la Campero peut ainsi débuter rapidement, courant 1973, le temps d’apporter quelques modifications pour faciliter la mise en production de la voiture dont la production projetée est de quelques dizaines d’unités sur les premiers mois, avec un rythme de croisière d’un millier d’unités à terme. C’est pourquoi la caisse en métal est troquée contre une caisse en matériaux synthétiques, plus facile à produire qu’une caisse métallique, et offrant en plus l’avantage du poids, permettant d’abaisser celui de la voiture à 800kg.
La Campero avait des atouts à faire valoir, mais deux inconvénients de taille viennent limiter sa diffusion, le premier concerne la diffusion du modèle qui n’est pas intégré à la gamme Simca Espagne, poussant Autotecnica à créer son propre réseau de distribution. Le second concerne le prix, la Campero est proposée à 200.000 pesetas, quand au même moment une Méhari s’échangeait moyennant 130.000 pesetas, une Simca 1200 contre 160.000. Au final, le client à la recherche d’une voiture tout-chemin opte soit pour une Méhari, soit une Renault-Fasa 4, laissant à la Campero que quelques rares miettes.
Inutile de le dire, la Campero ne fit pas grand feu avec seulement 35 exemplaires commercialisés en deux ans. Toutefois, la carrière du Campero n’est pas pour autant enterrée, Frances Sadurni, important concessionnaire Simca à Barcelone, rachète la licence de la voiture en 1975 et continue sa commercialisation en apportant un restylage (pas des plus heureux) et en offrant un nouveau moteur à la voiture, le 1294cm3 de 64Ch. Rien n’y fait, 54 unités sont vendues jusqu’en 1979, année où la Campero disparait définitivement du marché.
Bonsoir. Amateur de SIMCA, je collectionne environ, de 1800 miniature.
Je suis à la recherche, de versions étrangères, et modifiées ou crées. Ainsi la SIMCA 1200 COMPERO m’intéresse, s’il existe une miniature.
Est-il possible, de savoir s’il en existe une ? Oui un fabriquant loca.
Merci d’avence.