Le constructeur italien Siata est avant tout connu pour ses voitures sportives et de loisirs, pourtant, dans les années 1950, Siata tenta de s’immiscer dans le secteur des voitures populaires avec la Mitzi…
Dans l’Italie des années 1950, les industriels apportent de nombreuses réponses aux questions de mobilité des italiens, outre les scooter menés par la célèbre Vespa, le marché voit apparaître une multitude de petites voitures. Il y avait certes la petite 500 Topolino C du géant Fiat, mais cette proposition était trop chère pour de nombreux italiens, d’où l’idée de certain de produire des petites voitures équipées de moteurs de scooter, la tendance est la même dans la plupart des pays européens…
En 1953, c’est Iso avec l’Isetta qui débarque le premier, suivi par la Mitzi de Siata quelques mois plus tard. Cette dernière rentre dans la catégorie des microcars avec son moteur deux cylindres en ligne de 434cm3 pour une puissance de 11 Ch, la voiture se paie tout de même une boite à quatre rapports. Bilan des courses, avec 420kg à mouvoir, la Mitzi peut atteindre une vitesse de pointe de 80km/h et affiche une consommation moyenne de 4 litres aux 100km.
Si la Siata Mitzi dévoile de bons atouts pour plaire au public, il y a un inconvénient majeur : FIAT. Les deux entreprises sont partenaires et le géant de Turin voit d’un très mauvais oeil la Mitzi qui viendrait marcher sur les plates bandes de la future Fiat 500 que l’ingénieur Dante Giacosa est en train de mettre au point. Il semblerait malgré tout que Siata ait tenté de commercialiser la Mitzi, avant de rapidement faire machine arrière.
Au lieu d’enterrer la Mitzi, Siata a une autre idée : vendre le concept à un autre acteur de l’automobile, un peu comme l’avait Iso avec son Isetta. Siata se tourne vers Piaggio qui accepte de racheter l’étude Mitzi et la transmet à sa filiale française, ACMA, loin de portée de tir de Fiat qui n’aurait pas eu de mal à mettre de nouveau bâtons dans les roues de la voiturette. La voiture fut profondément modifiée pour devenir la VESPA 400…
Très bel article, comme d’hab…
Et FIAT continua de même avec la Vespa qui dût s’exiler vers des cieux plus cléments, à savoir la France.