A la fin de l’année 1982, le pape Jean Paul II fait un séjour en Espagne, un pays majoritairement catholique dans lequel de nombreux événements sont prévus afin que la jeunesse aille à la rencontre du Saint-Père. Pour cela, deux messes sont organisées dans les stades de Barcelone et de Madrid, lesquelles nécessiteront une papamobile spéciale, ce fut la Seat Panda qui jouera ce rôle.
Mai 1981, le pape est victime d’un attentat, depuis cet événement, sa sécurité est renforcée, notamment avec des papamobiles vitrées capables de résister aux tirs d’armes à feu; des voitures généralement construites sur base de Mercedes classe G. Et chacune des visites papales à l’étranger est réglée comme du papier à musique avec des agents qui viennent sur place en avance pour palier toute incertitude et garantir une visite sans problèmes.
C’est lors d’une de ces visites de préparation que l’on se rendit compte que la papamobile habituelle, à sa voir celle sur base Mercedes, ne pourrait pas entrer dans les stades du FB Barcelone (Camp Nou) et du Réal Madrid (Santiago Barnabeu), dans lesquels étaient prévu des messes géantes. Pour autant, les gardes chargés de la sécurité du pape se refusent à ce que Jean Paul II fasse le moindre mètre à pied. Problème, le pape sera là dans deux semaines, il est impératif de trouver une solution …
Rapidement, les organisateurs de cette visite papale contactent le constructeur national d’automobile, Seat, afin de voir si l’on pouvait trouver une solution de rechange le plus rapidement possible. Seat répond par la positive, car les ingénieurs de la marque espagnole se rendent compte que dans les portes d’entrées du stade, une Seat Panda (que l’on n’appelle pas encore Marbella) pourrait passer. Mais le temps est compté et l’on ne peut attendre de faire tomber une Seat Panda des chaînes de montage.
Dans l’urgence, on réquisitionne l’un des prototypes de la Panda qui servait à livrer les pièces au sein de l’usine Seat, dont le toit fut rapidement découpé. Puis la voiture est renforcée, et l’on ajoute un cadre afin que le pape puisse s’y tenir debout dedans. Pour faciliter sa monté, un marchepied amovible est installé à l’arrière de la voiture. Enfin, l’on peint la voiture en blanc, on y ajoute un intérieur blanc, puis vient le temps de la décoration avec les armoiries.
Et voilà comment en une dizaine de jours, Seat a conçu une papamobile qui fut utilisée à deux reprises. Et depuis, cette Panda Papamobile a été récupérée par Seat qui l’expose au sein de son musée…
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