Eteinte en 1980, la marque MG réapparaît deux ans plus tard pour badger une Austin sportive. En 1984, avec la présentation de la MG Montego Turbo, le rôle de MG est confirmé, une simple griffe sportive dans le groupe Austin-Rover…
Dévoilée en 1984, la l’Austin Montego est une berline trois volumes dérivant de la Maestro, elle-même présentée la même année, un duo qui incarne le renouveau du groupe British Leyland tout juste renommé Austin-Rover. Beaucoup d’espoirs sont fondés sur la berline Montego qui doit affronter les Vauxhall Cavalier et autre Ford Sierra sur le segment des berlines populaires, la voiture doit faire du chiffre en termes de ventes, aidée en cela par une large gamme de motorisations ainsi qu’une ligne consensuelle mais pas dénuée d’un charme typiquement britannique.
Pour élargir la gamme, il est rapidement décidé de décliner une version sportive de la Montego, dont la recette s’inspire de ce qui marche. Quelques années auparavant, la petite Austin Metro s’était vu équipée d’un turbo et commercialisée sous la marque « MG » ressortie des cartons pour l’occasion, dont la réussite avait surpris bien des spécialistes (lire aussi : MG Metro Turbo). On applique cette recette courant 1985 sur la Montego pour donner naissance à la MG Montego Turbo, une recette appliquée en même temps à la Maestro.
Côté mécanique, la MG Montego Turbo récupère le quatre cylindres en ligne de la série O de 1.994cm3, alimenté par un carburateur SU HIF44, il reçoit un turbocompresseur Garrett T3 lui permettant de proposer 150Ch, transféré aux roues motrices par une boite manuelle à cinq rapports développés par Honda. Les performances sont intéressantes pour une berline, avec une vitesse de pointe à 205km/h, un 0 à 100km/h effectué en 7,3 secondes. Le service commercial du groupe Austin-Rover la présente même comme la MG la plus rapide jamais produite.
Toujours sur le plan technique, la MG Montego Turbo reçoit une suspension améliorée, une barre anti-roulis à l’arrière et une seconde au plus grand diamètre à l’avant. Le freinage est quant à lui renforcé à l’aide de disques ventilés à l’avant, des tambours de 203mm à l’arrière, le tout actionné par un double circuit. La motricité de la voiture est améliorée avec des pneus 190/65 VR 365.
Pour reconnaitre la MG Montego Turbo d’une Austin Montego, outre les badge MG, la voiture recevait un bouclier avant à spoiler, ainsi que son becquet sur la malle arrière, le tout permettant d’abaisser le Cx à 0,35. Des jantes en alliage et la mention Turbo sur les portes avant complète la panoplie de la sportive. Côté co,fort et agrément, la voiture reçoit de série la direction assistée, un toit ouvrant , une radio et son système audio composé de quatre haut-parleurs, rétroviseurs électriques et chauffant, ainsi que la fermeture centralisée.
Bref, la MG Montego Turbo est une sportive qui n’oublie pas de transporter ses occupants dans un certain confort, le tout avec un prix très compétitif. Hélas, l’image écornée des voitures anglaises ne lui permet pas de connaitre une grande carrière à l’export, ni-même sur son marché intérieur où la Montego ne tient pas la comparaison face aux Honda siglées Rover. Il ne reste donc que quelques miettes pour la MG Montego Turbo, dont la carrière, démarrée en 1985, se termine en 1991 après 7.276 exemplaires produits.
Je préférais largement la MG Maestro, bien plus jolie.