EDIT : Malheureusement, ce musée est fermé depuis 2016, ce que ne pouvons que le regretter, notamment parce que l’histoire industrielle de Boulogne Billancourt est hélas peu mise en valeur. Nous laissons l’article en ligne pour la mémoire de ce lieu.
Perdu derrière quelques bâtiments de bureaux, un petit hôtel particulier accueille un musée dédié à la marque Renault géré par l’association Renault Histoire et animé par des bénévoles. Malgré tout, ce musée est le dernier lieu « culturel » lié à l’histoire de Renault à Boulogne Billancourt dont la présence de Renault s’est réduit à peau de chagrin ces dernières décennies. Partons donc à la visite de ce musée…
Ouvert en 1988, l’Expo-musée est le fruit de long rêve de plusieurs passionnés et anciens ouvriers de chez Renault : en 1970, au sein du « Club des Agents de maitrise, techniciens et employés des usines Renault », est créée la « Section histoire des Usines Renault », au sein de laquelle Gilbert Harty envisage à longue échéance l’ouverture d’un musée, et propose dès 1973 de mettre en valeur les collections de la section histoire de la Régie au lieu de les entasser dans des cartons. Ce rêve se concrétise quinze années plus tard avec l’ouverture d’un musée qui retrace l’histoire de l’entreprise sans oublier l’histoire des ouvriers.
Le musée est donc structuré en plusieurs salles à thèmes, six en tout, qui permettent de donner une vision très large de l’histoire de Renault :
_ Salle Pierre Le faucheux : parcours thématique de l’histoire de Renault
_ Salle François Szisz : compétition
_ Salle Louis Renault : histoire du fondateur de Renault
_ Salle François Bézier : moyens de fabriquation
_ Salle Eugène Blary : activités sociales de Renault
_ Salle Gilbert Harty : projection de films
Salle Pierre Le faucheux : parcours thématique de l’histoire de Renault
Dans cette première salle, le visiteur est surpris par l’immense maquette des installations Renault à Boulogne Billancourt installée au centre de la pièce. Autour, sur les murs, toute l’histoire de Renault est retracée au travers de photos des véhicules en tout genre que Renault a pu produire depuis ses débuts : voitures, camions, bus, trains, avions, blindés, tracteurs, moteurs de bateaux… Une petite maquette de la Renault Type A est d’ailleurs le point de départ de ces explications. Quelques reliques rehaussent l’atmosphère, comme une armoire remplie d’automobilia de la marque au losange, ou encore des pièces mécaniques de la Renault Type A.
Salle François Szisz : compétition
Seconde étape du parcours, la salle François Szisz est réservée à la compétition automobile. Ici, on retrouve toujours des panneaux de photos et d’explications, des maquettes de voitures de courses, et toute une collection de médailles et de quelques trophées récoltés par Renault dans diverses compétitions. Les explications donnent une large part aux records de vitesses, aux traversées du désert, au Paris Dakar, jusqu’à la formule 1 et les très récents titres de Renault en 2005 et 2006.
Vestibule
Avant d’attaquer la troisième salle, nous tombons sur un petit vestibule au pied des escaliers de cet hôtel particulier. Ici, le choix a été fait de présenter des maquettes de très grande taille, des coupes mécaniques ou encore des prototypes de pièces mécaniques. Et sans oublier, un des premiers moteur monocylindre fabriqué par Renault trône dans cette pièce ! Une « salle » sur laquelle nous passons rapidement.
Salle Louis Renault : histoire du fondateur de Renault
Dans cette petite salle de forme hexagonale, l’histoire de la vie de Louis Renault est reconstituée, de sa jeune enfance jusqu’aux derniers mois de sa vie. La pièce est richement documentée, on retrace les heures fastes de Louis Renault, son engagement dans le premier conflit mondial avec la présence de deux obus Renault, la reconnaissance d’officier de la Légion d’honneur de Louis Renault pour sa participation à l’effort de guerre. Mais on traite aussi des heures sombres de Louis Renault, la fin des années 1930 et son rôle au cours de la seconde guerre mondiale, qui entraînera sa mort.
_ Salle François Bézier : moyens de fabrication
Au centre de cette salle trône une importante maquette des usines Renault telles qu’elles étaient durant les années 1910, une maquette du premier atelier de Louis Renault et de diverses machines qui équipaient les usines sont présentées, avec des photos et de nombreuses explications que le procédé d’une construction d’une automobile selon les époques. l’Evolution de la technique dans la production est racontée avec beaucoup de détails, pour qui s’intéresse à l’industrie, la pièce vaut le détour, d’autant que cette thématique est très peu abordée dans les musées !
_ Salle Eugène Blary : activités sociales de Renault
Cette dernière salle du musée est consacrée aux œuvres sociales de Renault, qui, comme bien souvent dans les grandes entreprises, ont commencé en réaction à des accidents et diverses catastrophes. Les plus grandes subies par les usines Renault sont mentionnées : inondation, incendies, explosions, effondrement … Nous en apprenons ensuite sur les coopératives Renault, les écoles de formation de Renault, et l’ensemble des œuvres sociales mises en place par l’entreprise…
Bilan, avis et critique
Le musée est richement documenté, il y aurait de quoi passer des heures entières à lire l’ensemble des panneaux. De plus, les bénévoles qui animent ce musée sont de vrais passionnés de l’histoire de Renault qu’ils connaissent en très grande partie, sans avoir besoin d’appui documentaire pour parler de tel ou tel évènement qui s’est déroulé chez le constructeur de Boulogne. L’agencement des salles donne tout son charme au musée, l’espace consacré à Louis Renault semble être un véritable sanctuaire, on retrace des pages parfois méconnues de l’histoire de ce constructeur.
Toutefois, ce musée reste un musée « à l’ancienne », maquettes et cloisons ornées de photos et de descriptions sont omniprésentes. Si les maquettes valent le détour par leur très grande qualité, les cloisons demeurent d’un autre âge et ne facilitent pas la lecture, on peut parfois se sentir noyé sous le nombre de photos ou d‘informations donnée aux visiteurs. Quelques salles sont en revanche sans critique, l’espace consacré à Louis Renault a fait l’objet d’une superbe réalisation !
Quant aux pièces présentées, elles sont très rares, parfois uniques, des pièces de Renault Type A à la carte d’employé des ouvriers Renault, une plaque d’instruction d’utilisation d’une machine … la richesse documentaire est belle et bien présente. Pour qui s’intéresse à l’histoire du constructeur de Billancourt, ce musée vaut très largement le détour.
Ouvert au grand public les mardi et jeudi après midi de 14 à 18 heures, les disponibilités de visite de ce musée sont hélas très réduites. Le reste de la semaine, le musée est accessible aux groupes sur réservation moyennant 2€ par personne. Avec ce planning, difficile de visiter ce musée pour des personnes habitant loin de la région parisienne, mais ceci est contrebalancé avec la gratuité de cette visite ou le prix modique des visites en groupe.
Les + _ musée très documenté _ gratuité/ prix modique _ bénévoles passionnés _ visite libre Les - _ horaires d’ouverture _ impression de musée à l’ancienne _ accessibilité
Je recherche des informations sur une Frégate qui a été utilisée il me semble au théâtre du Chatelet.
Ce véhicule était de couleur Blanche, ces accessoires Chromé avaient été dépolies et Cuivrés.
J’ai connu ce véhicule qui avait été vendu à un certain Monsieur Quevillon.
Je suis à la recherche d’une personne qui pouvait me fournir quelques informations sur ce véhicule.
j’ai pas de photos
j’en ait pas
Madame, Monsieur le directeur,
Je suis à la recherche d’une photo d’un véhicule Nerva-sport Renault qui a appartenu à un de mes oncles, René de Mallemann, et que Renault a racheté en 1970 ou 1971 lors d’une vente aux enchères à Ingrandes sur Loire en Loire Atlantique.
J’ai eu la très grande joie de rouler dans ma jeunesse dans ce véhicule qui, dans les années 1960 effectuait encore le trajet Nancy-Nantes, piloté par mon oncle vieil académicien des sciences qui avait connu Louis Renault.
Au décès de mon oncle, j’avais voulu racheter sa Nervasport mais bien sûr,je n’avais pas pu surenchérir par rapport à Renault qui l’a emporté. Et, c’est heureux car je n’aurai pas eu les moyens de la restaurer et de l’entretenir.
Si toutefois, vous aviez la gentillesse de m’en envoyer une photo, cela me ferait vraiment très plaisir.
Moi-même, je pourrai vous en envoyer une photo »d’époque » mais je ne sais pas comment la joindre à ce message.
D’avance, je vous remercie de la bienveillance avec laquelle vous accueillerez ma demande.
Bien sincèrement.
Bruno Seydoux
j’ai pas de photos