Citroën n’a jamais réellement proposé de cabriolets dans sa gamme après la seconde guerre mondiale hormis la DS. Mais du côté des découvrables, la gamme de Citroën offrait une grande quantité de modèles avec la 2CV ou la Dyane. En 1983, alors que la Dyane s’efface, la Visa découvrable réalisée par Heuliez semble faire office de remplaçante spirituelle.
Dans la seconde moitié du XXème siècle, Heuliez se spécialise dans les véhicules utilitaires ainsi que dans les autobus, laissant quelque peu de côté l’activité automobile. Toutefois, Heuliez y revient rapidement dans les années 1970 et devient un important collaborateur des grands constructeurs français. Au début des années 1980, c’est du côté des cabriolets que le carrosserie de Cerizay oeuvre, avec une première tentative sur base de Renault 4 dont la Régie refusa la commercialisation.
Dans le même temps, Heuliez devenait un acteur privilégié de Citroën après la tentative des M35 puis de la proposition de restylage de la Visa. Au début des années 1980, il se trame qu’Heuliez travaille sur la base de la nouvelle BX peut être pour sortir une version break ? Mais nous n’en somme encore pas là, Heuliez lance ses bureaux de designs sur la Visa, puisque après avoir réussi à vendre à Citroën le restylage de cette voiture, a obtenir la production des versions sportives Trophée et Chrono, le carrossier de Cerizay se met à rêver de produire une versions spécifique.
C’est ainsi qu’après le refus de Renault, Heuliez va logiquement décliner son savoir faire sur la Visa pour proposer à Citroën une version cabriolet. Un premier prototype est réalisé en 1982, celui-ci n’a que deux portes et visait une clientèle jeune afin de proposer une voiture ludique à prix bas. Hélas, la Visa se prête mal à cet exercice et le résultat final est peu convainquant et fut sans aucun doute refusé par Citroën.
Toutefois, Heuliez persiste dans la même logique, mais se dirige désormais vers une version découvrable, la principale modification consiste cette fois-ci à remplacer le toit en dur par un toit en toile, d’adapter les portières et de rigidifier la caisse. Le fruit de cette étude est présenté à Citroën, semble-t-il, à la fin de l’année 1982. Et Citroën accepte de jouer le jeu et souhaite intégrer cette Visa dans sa gamme. Il faut dire que cette Visa semblait être imprégnée par le même esprit que la 2CV…
La commercialisation de la Visa Découvrable fut effective à partir du mois d’Avril 1983, sa commercialisation est lancée sur les chapeaux de roues avec un prix de 56.460 Francs, à comparer avec les 44.300 que coûtait la Visa 11RE, c’était sans doute un peu excessif. La voiture est disponible en deux teintes, le rouge qui orne les documents publicitaires et un gris métallisé. Les allemands et les belges ont eu le droit à une autre teinte : le marron.
Hélas, la clientèle ne suit pas et la Visa Découvrable ne se vend qu’au compte goutte. Après trois années au catalogue, Citroën décide de stopper l’aventure de ce modèle après 2.633 exemplaires seulement, autant le dire : un échec. Il faut dire que la Visa Découvrable n’avait pas un physique facile, d’autant plus que le secteur de la petite voiture découvrable était concurrentiel avec entre autres une Talbot Samba Cabriolet. Mais encore, on était loin du prestige de la Volkswagen Golf Cabriolet.
La C3 Pluriel est quand même aussi un cabriolet, la voiture peut être décapoté entièrement.
Commentaire top mais permettez- moi de vous faire remarquer que belges et
allemands s’écrit avec une majuscule.
Avec les excuses du petit Belge qui se permet à son honorable voisin cette petite précision.
Cordialement.