Citroën C10 (1956)

            Alors que le programme amenant à la DS touche à ses derniers développements, André Lefebvre est mis sur le nouveau projet C dont l’idée est de réaliser un véhicule léger s’inspirant des principes de l’aéronautique pour le design tout en conservant le moteur de la 2CV. Le dernier de ces développements donne naissance au prototype C10 réalisé en 1956…

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               Si la Citroën 2CV avait étudiée pour être la plus simple possible dans son entretien et pour proposer le prix le plus bas du marché, sa carrosserie par exemple n’était guidé que par de simples préoccupations d’ordre utilitaire. Le projet qui mènera vers la Citroën DS est quant à lui à l’opposé, le bureau d’étude Citroën invente des technologies d’avant-garde comme la suspension hydropneumatique, la direction assistée, et même, un peu d’aérodynamique.

                 Mais l’aérodynamique, c’est surtout avec le projet C que Citroën entre dans de véritables expérimentations. Le mot d’ordre de ce projet était de réaliser une voiture sur la base mécanique de la 2CV dont la carrosserie devra être légère et guidée par les principes de l’aéronautique en matière de résistance au vent.

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                L’ingénieur André Lefebvre obtient la direction de ce projet, il reprend le travail déjà réalisé sur la DS pour donner les premières lignes de la voiture : une voie arrière plus étroite que l’avant et le poids réparti vers l’avant. La carrosserie devra quant à elle avoir une forme de goutte d’eau afin de minimiser sa résistance à l’air. Plusieurs prototypes et maquettes sont réalisées entre 1953 et 1956, pour mener à la C10 qui fut réalisée en 1956 et vient clore trois années de recherche.

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                 Malgré sa forme futuriste, le prototype C10 avait réalisé de sorte à pouvoir envisager une mise en production, et répondait à toutes les demandes du cahier des charges initial. Le poids de la voiture affiche seulement 382kg sur la balance grâce, entre autre, à l’utilisation de l’aluminium pour la carrosserie ou du perspex pour le vitrage. L’habitacle est assez grand pour quatre personnes et leurs bagages et le moteur de la 2Cv, le bicylindre de 425cm3 pouvait mouvoir cette voiture.

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              La carrosserie affiche quant à elle une forme de bulle, l’aérodynamisme est poussé au maximum de l’époque en intégrant les phares dans la carrosserie, les surfaces sont lissées… Le résultat est très bon pour l’époque puisque la C10 affiche un Cx de 0,258. Grâce à tous ces points positifs, le moteur de la 2CV ne peine pas, il affiche même une vitesse maximale à 110km/h tout en conservant de bonnes accélérations et une faible consommation.

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               Toutefois, en 1956, Citroën décide de stopper le projet C et de ne pas passer au stade de l’industrialisation. A la place, on lui préféra un projet qui donna naissance à l’Ami6, plus facilement industrialisable, utilisant l’acier pour sa carrosserie, bien plus pratique et moins cher que l’aluminium, et surtout, dont le style était moins avant-gardiste pour le public. Mais l’Ami6 était conçue comme un remède provisoire pour combler le fossé entre 2CV et DS, quelques années plus tard, le Projet C60 tenta une autre approche…

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