Fondée en 1902, la Société Anonyme des Automobiles Motobloc est fondée à Bordeaux par Emile Dombret pour l’exploitation des brevets du système de bloc moteur qui propose, dans un seul carter, le moteur, la boite de vitesse et l’embrayage. Motobloc produit également des automobiles, dont certaines sont engagées en compétition pour démontrer leur fiabilité et engranger ainsi des commandes. Jusqu’en 1913, le constructeur Bordelais étend sa gamme, qui comporte des voitures de tourisme, limousines et torpédo, sans oublier les fourgonnettes de livraisons et camions. Comme nombre d’entreprises française, la Première Guerre Mondiale impose à Motobloc de mettre entre parenthèse sa production pour satisfaire l’effort de guerre, l’usine bordelaise produit des obus puis, à partir de 1917, quelques moteurs d’aviation Salmson.
Une fois la paix retrouvée, Emile Dombret quitte Motobloc, et si le constructeur bordelais arrive à relancer sa production d’automobiles, les méthodes de production demeurent artisanales. Dès lors, il est difficile pour Motobloc de concurrencer un Citroën instaurant la production de masse en Europe, suivi par Renault et Peugeot. Si Motobloc reste reconnu pour sa fiabilité et régionalement, la marque entame un long déclin qui mène au dépot de bilan en 1933. Cette étape signe le clap de fin de la production automobile.
Si l’entreprise Motobloc est sauvée, relancée par Marcel Bloch et intégrée à un conglomérat d’avionneurs, ce ne sera que pour produire des moteurs Diesel et vivre des commandes publiques. Puis, après la Seconde Guerre Mondiale, des productions diverses (machines outil, moteurs auxiliaires, systèmes réfrigérants, engins de manutention…) parmi lesquelles, la production de cyclomoteurs et de moteurs pour les deux roues. Malgré des atouts, la marque Motobloc ne s’imposa pas sur ce marché et ferme définitivement ses portes en 1961.
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Sources Site internet motobloc1902.com
