Les années 1990 sont marquées par un important changement dans la division sportive de Renault, au revoir Alpine, bonjour Renault Sport. Cette entité se fait remarquer avec une première création qui casse les codes, la Spider, avant de proposer la Clio V6 première du nom…
En 1998, Renault célèbre son centenaire, le constructeur français décide de marquer le coup lors du mondial de l’automobile de Paris et présente une version ultra sportive de la toute nouvelle Clio, la Renault Sport Clio V6 24V, réalisée sur une base de Clio V6 Trophy (lire aussi : Renault Clio V6 Trophy). Le concept rend hommage à la Renault 5 Turbo, avec un moteur en position centrale arrière laissant que deux places dans l’habitacle, et fait tout de suite mouche auprès du public qui se montre très intéressé par un tel véhicule s’il était commercialisé.
Face à l’enthousiasme du public, Renault lance l’étude d’une commercialisation, après tout, Renault Sport commercialisait alors le Spider qui était tout aussi, si ce n’est plus décalé (lire aussi : Renault Spider). Etonamment, Renault ne développe pas la voiture en interne mais fait appel à l’anglais TWR, un acteur bien connu puisqu’ayant participé à la mise au point des Jaguar XJ220 et Aston Martin DB7, et s’occupant de la mise au point des Formule 1 de l’équipe Arrows. De l’étude de faisabilité, TWR passe rapidement à l’étude technique puis livre sa copie à Renault, la voiture est prête courant 2000 et intégrée au catalogue du losange au mois de Novembre. La production de la voiture est également confié à l’anglais TWR qui assemble les Clio V6 dans son usine d’Udevalla en Suède.
La pièce principale de la Clio V6, c’est son moteur, un V6 réalisé sur la base du Peugeot-Renault que l’on retrouve sous le capot de la Laguna V6 24V ou encore de la Peugeot 406 Coupé V6. Le moteur L7X est modifié pour intégrer la Clio V6 : culasse et conduit d’admission retravaillés, pistons et ligne d’échappement spécifiques, volant moteur allégé… Malgré ce régime, la puissance culmine à 230Ch, soit 20 de plus que la version de base du moteur, ce qui déçoit nombre d’amateurs d’autant que la voiture était annoncée pour 250Ch. La boite de vitesse à six rapports est choisie dans la banque d’organes Renault mais s’avère mal adaptée à la conduite sportive de la voiture avec des rapports trop longs.
Néanmoins, les performances sont au rendez-vous avec une vitesse maximale à 235km/h, les 400 mètres et 1.000 mètres départ arrêté parcourus respectivement en 14,5 et 26,5 secondes; 6,4 secondes pour le 0-100km/h, et ce malgré le poids élevé de la voiture : 1.335kg. En revanche, l’aspect extérieur de la voiture est quasiment le même que celui du concept-car de 1998, seuls changent les jantes, le rajout de rappels de clignotant sur les ailes avant et les antibrouillards dans le pare-chocs avant. Très proche d’une Clio normale, la V6 ne partage que les optiques, le capot avant, le pavillon ainsi que le hayon, le reste est spécifique à la voiture, dont les éléments de carrosserie (hors ceux cités ci-dessus) sont réalisés en matériaux composites. Le côté sportif est complété avec des jantes OZ de 17 pouces, des entrées d’air latérales et sa double sortie d’échappement…
L’habitacle de la voiture déçoit, surtout quand on le met en parallèle avec le prix de l’auto, proposée à 240.000 francs. La Clio V6 reprend la planche de bord de la Clio RS, alors critiquée pour son austérité avec des éléments en plastique rigide, et une position de conduite haute. La Clio V6 tente de se rattraper avec sa sellerie en cuir et alcantara, quelques éléments en aluminium comme le pédalier et le pommeau de vitesses, ainsi que sur son équipement riche : climatisation, vitres électriques, fermeture centralisée, chargeur six CD. Avec le moteur en position centrale arrière, il ne reste plus qu’un espace de 45 litres pour les bagages, complété par un coffre de 67 litres sous le capot avant.
Le volet commercial de la Renault Clio V6 fut un peu plus compliqué, outre un prix élevé, les premiers clients du modèle sont refroidis par des retards de livraison (malgré huit mois annoncés…). La Clio V6 est aussi critiquée par l’imprévisibilité de son train avant, en faisant même une voiture complexe à conduire pour un client lambda, pour ne pas dire dangereuse. Face aux critiques, Renault reprend vite la main pour corriger les défauts de la voiture avec la Clio V6 Phase 2, produite cette fois dans l’usine Renault de Dieppe. Quant à la CLio V6 Phase 1, produite jusqu’en 2002, elle trouve tout de même 1.630 clients.
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