Conçue pour les Etats-Unis, la Volvo 480 arrivait sur un marché inconnu de Volvo, celui des petites sportives à traction. Pour réussir, la marque suédoise frappe un grand coup en présentant la 480 à la ligne qui ne ressemble à rien de connu…
Pour remonter à l’origine de la Volvo 480, il faut remonter dans les années 1970, Volvo se porte acquéreur de la division automobile de Daf en 1973 et rebadge les voitures alors proposées. Cette acquisition permet à Volvo d’élargir sa gamme vers le bas avec les 340 et 360. A la fin de cette décennie, Volvo décide de développer une compacte à vocation sportive pour le marché américain, le projet G-13 était lancé.
En 1979, une nouvelle base est réalisée pour cette voiture, qui pour la première fois, sera une traction dans l’univers Volvo. Mais surtout, le constructeur suédois veut miser sur un design inédit et met alors ses équipes suédoises et néerlandaises en concours, et fait appel à des carrossiers extérieurs comme Bertone pour insuffler de nouvelles idées. Mais rapidement, la filiale des Pays-Bas prend le dessus avec à sa tête John De Vries qui s’inspire du break de chasse P1800.
Présentée dans le cadre du salon de Genève qui se tient en mars 1986, la Volvo 480 surprend tout le monde et la presse la couvre d’éloges. Son design moderne était un véritable coup de pied dans la fourmilière automobile venant d’un constructeur qui produisait des break aux lignes carrées. Les premiers essais permettent de démontrer la bonne tenue de route de la voiture, mais aussi, la faiblesse du moteur.
Sous le capot des premières Volvo 480 se trouve un quatre cylindres en ligne de 1,7 litres provenant de chez Renault, rappelons qu’à cette époque, les liens entre Volvo et Renault étaient très étroits, ce qui a permis à Volvo d’obtenir un moteur à moindre frais. Volvo adapte ce moteur et fait passer sa puissance à 109Cv à l’aide, entre autre, d’une injection multipoint.
Quelques mois plus tard, ce moteur s’équipe d’un turbo et propose 120Cv, le gain de puissance est minime car Volvo s’est davantage focalisé sur le couple. Toutefois, dans sa version Turbo, la Volvo 480 jouait avec les 200km/h en vitesse maximale et mettait 8,5 secondes pour passer de 0 à 100km/h. Notons au passage que la Volvo 480 Turbo était équipée d’une injection Bosch adaptée pour recevoir un catalyseur, équipement indispensable pour les Etats-Unis.
Les Etats-Unis justement, la Volvo 480 avait été conçue pour ce pays, en témoigne le pare-chocs réalisé à base de fibre de verre pouvait absorber un choc de 8km/h comme l’imposait les normes américaines; ou encore les phares escamotables intégrés du fait de la position trop base des optiques sous le pare-chocs. Mais jamais la Volvo 480 ne verra les Etats-Unis, son succès en Europe et sa production limitée dans les premiers mois furent un premier frein. Ensuite, le taux de change défavorable du dollar refroidit Volvo d’aller poser les roues de la 480 outre Atlantique.
La Volvo 480 resta donc cantonnée à l’Europe mais son côté décalé lui empêche de connaitre une grande production. Mais son style futuriste permet à la 480 de rester 10 années au catalogue de Volvo, au cours desquelles 76.375 exemplaires ont été produits. Entre temps, la 480 bénéficie de quelques améliorations comme une boite automatique ZF proposée dès 1990, puis à partir de 1993, le moteur 1,7 cède sa place au 2,0 litres pour répondre aux normes européennes de pollution.
La 440 et la 460 avait le petit bloc f de chez Renault